Le jeune Algérien Mohand Kadi et son ami tunisien Moez Bennecir ont été arrêtés le 16 avril dernier au centre d’Alger, où se déroulait une manifestation hostile à la candidature d’Abdelaziz Bouteflika à un quatrième mandat. Ils ont été inculpés pour « attroupement non armé portant atteinte à l’ordre public ». Leur procès devrait se tenir demain.
Dans une déclaration rendue publique hier, des associations algériennes et tunisiennes de France ont appelé à la libération du jeune Algérien Mohand Kadi et de son ami tunisien Moez Bennecir, arrêtés le 16 avril 2014 au centre d’Alger où se déroulait une manifestation hostile à la candidature d’Abdelaziz Bouteflika à un quatrième mandat présidentiel.
Les deux jeunes hommes sont inculpés pour « attroupement non armé portant atteinte à l’ordre public » et sont actuellement incarcérés en attendant leur jugement. La Chambre d’accusation près le tribunal Abane Ramdane à Alger a refusé, le 4 mai dernier, de les remettre en liberté provisoire. Leur procès devrait se tenir demain 11 mai.
Pour les signataires de la déclaration « ni les services de sécurité ni les instances judiciaires n’ont motivé, par des faits circonstanciés et caractérisés, leur incarcération suivie de leur inculpation ». Ils dénoncent « cet arbitraire caractérisé et ce déni flagrant du droit dont font preuve les autorités algériennes à l’égard des deux jeunes citoyens algérien et tunisien, dont le tort est de s’être trouvés, comme tant d’autres, aux abords de la manifestation de protestation pacifique du mouvement Barakat, la veille de l’élection présidentielle du 17 avril ».
Les associations qui ont signé cet appel sont Agir pour le changement et la démocratie en Algérie (ACDA), le Collectif des familles de disparus en Algérie (CFDA), l’association Massira-Algérie, l’Union de étudiants algériens en France (UEAF), le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT) et la Fédération des Tunisiens citoyens des deux Rives (FTCR).