« Des changements ont été opérés, depuis quelque temps, au niveau de la rédaction du site Algérie Focus pour lui redonner son ADN initial en en faisant un site d’information professionnel », a indiqué, mardi sur Radio M, Aziz Lefilef, le nouveau patron de ce média.
D’après lui, il y a un retour progressif vers l’identité originelle de ce site et toute une rédaction est actuellement en cours de constitution autour de cet objectif. M. Lefilef a avoué que le site est passé par une période durant laquelle sa ligne éditoriale avait changé avec une certaine propension à verser dans le sensationnel.
« Depuis deux mois, je fais le tour de nos anciens annonceurs qui m’ont confirmé qu’ils avaient désormais d’Algérie Focus cette image (de site tourné vers le sensationnel). Aujourd’hui, des changements ont été opérés au niveau de la rédaction, notamment à travers le départ d’Abdou Semmar (l’ancien rédacteur en chef) », a expliqué l’invité de Radio M.
Une école de journalisme en vue
D’après lui, la séparation avec l’ancien rédacteur en chef était risquée car elle impliquait la possibilité d’une défection d’une partie du lectorat. « Mais, il y a eu en fait un changement de lectorat. On se rend compte que le lectorat s’est renouvelé à hauteur de 40 à 45% et l’on a retrouvé, dernièrement, les mêmes niveaux d’audience que ceux qu’on avait avant le départ d’Abdou Semmar », assure-t-il.
Outre les efforts à déployer pour restituer au site « l’identité qui était la sienne », le nouveau patron envisage de renforcer ce média avec de nouveaux produits dont essentiellement des web TV, mais également l’organisation d’événements avec des partenaires du site mettant en avant « une Algérie innovante et positive ».
Autre objectif fixé par Aziz Lefilef : la conquête du marché français en prospectant auprès d’annonceurs installés dans ce pays. « J’ai la volonté de développer des partenariats avec des annonceurs français car 30% de notre lectorat est basée en France », explique-t-il.
Enfin, M. Lefilef compte ouvrir, en Algérie, une école de journalisme en partenariat avec des instituts européens. Une décision motivée par la raréfaction des journalistes francophones en Algérie.