Aux côtés du président Caïd Essebsi, il y avait ses homologues français, François Hollande, palestinien, Mahmoud Abbas, et gabonais, Ali Bongo. L’Algérie était représentée par le Premier ministre Abdelmalek Sellal. Le Front populaire a qualifié d’« hypocrites » certaines parties qui ont pris part cette manifestation, en une allusion à peine voilée au mouvement islamiste Ennahda.
»Nous sommes Tunisie ». C’est avec ce slogan que des dizaines de milliers de Tunisiens ont défilé aujourd’hui de Bab Sahnoun, dans la vieille ville de Tunis, vers le musée du Bardo, contre le terrorisme.
Dès les premières heures de la journée, des centaines de Tunisiens commençaient à affluer vers Bab Sahnoun, d’où devait s’ébranler la marche pour dénoncer l’attaque terroriste du 18 mars contre des touristes au musée du Bardo, faisant 22 victimes, dont 21 touristes et un policier tunisien. « Tunisie libre, terrorisme dehors », « Notre pays est plus fort que vous », »Nous sommes Tunisie » sont les principaux slogans de cette manifestation à laquelle ont participé des dirigeants maghrébins et européens.
La marche a été impressionnante, au milieu d’une mer rouge de drapeaux de la Tunisie. Aux côtés du président Caïd Essebsi, il y avait ses homologues français, François Hollande, palestinien, Mahmoud Abbas, et gabonais, Ali Bongo. Le Premier ministre tunisien, Habib Essid, avait à ses côtés ses homologues algérien, Abdelmalek Sellal, et italien, Matteo Renzi.
« Un grand salut au peuple tunisien qui a prouvé qu’il ne cèderait pas au terrorisme. Merci à tous et je dis au peuple tunisien: En avant! Tu n’es pas seul », a lancé M. Caïd Essebsi du haut de ses 88 ans. Une stèle portant les noms des victimes 22 victimes de l’attentat du 18 mars a été inaugurée à cette occasion.
Cette marche aura été marquée par l’absence de partis de la gauche tunisienne. Le Front populaire, sans nommer Ennahda, a qualifié d' »hypocrites » certains participants à cette manifestation contre le terrorisme. En revanche, l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) y a participé massivement.
La marche des Tunisiens contre le terrorisme a coïncidé avec l’annonce de la mort des auteurs de l’attaque du Bardo, dont le chef du groupe terroriste, Lokmane Abou Sakhr, selon les autorités tunisiennes.