Six étudiants de l’Institut national de la poste et des technologies de l’information et de la communication (INPTIC), comparaîtront demain jeudi 06 décembre 2018, devant la section pénale du tribunal d’El-Harrach à Alger. Les étudiants de l’INPTIC ont entamé un mouvement de grève en décembre 2017 pour exiger la satisfaction de leurs revendications socio-pédagogiques. Le directeur de l’institut en question a préféré déposer plainte contre six étudiants protestataires pour briser le mouvement.
Deux collectifs d’avocats se constitueront demain pour défendre ces étudiants bénévolement. Ils sont une dizaine d’avocats du parti de l’opposition Front de forces socialiste (FFS), et de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH). Me Sahli, avocat dépêché par le FFS, nous a expliqué que les chefs d’inculpations des six étudiants sont: trouble à ordre public et attroupement non autorisé. « Ce que subissent ces étudiants, est un abus de pouvoir » a martelé notre interlocuteur. « Leur mouvement n’était qu’une une protestation pacifique à l’intérieur de l’institut, comment le qualifier d’attroupement ? » s’interroge Me Sahli.
Enfin il a souligné que le collectif d’avocats de son parti et celui de la LADDH est acte de soutien et de solidarité avec les six étudiants accusés. « Ces étudiant son suspendus de leur études, il faut absolument qu’ils soient acquittés pour qu’ils réintègrent leur cursus » a-t-il conclu.