Au moins une centaine d’étudiants ont organisé un rassemblement devant la faculté centrale, ce matin à Alger, pour exprimer leur rejet du système politique en place. Les étudiants qui tiennent habituellement leurs marches les mardis ont décidé d’organiser des manifestations un autre jour de semaine deux fois par mois en plus du mardi.
Un grand nombre de policiers se trouve sur place, certains d’entre eux ont visiblement perdu patience se montrant plus ou moins agressifs envers les étudiants, à constaté Maghreb Emergent sur place, même si aucune interpellation n’a été enregistrée pour l’heure.
Les étudiants ont décidé, par ailleurs, de maintenir leur manifestation hebdomadaire dans le cas où ce mardi ne coïnciderait pas avec le jour de l’Aïd.
La police plus nombreuse que les étudiants
Au début de la manifestation, les étudiants ont été encerclés par la police devant la fac centrale à Alger centre. Ils étaient en petit nombre par rapport aux actions qu’ils mènent chaque mardi.
Ils ont scandé des slogans contre le régime militaire et ont juré de « ne pas s’arrêter jusqu’au départ du clan ».
Vers 12h00, le nombre d’étudiants a atteint à peine une centaine, mais par leur rapidité habituelle, ils ont pu échapper au cordon policier et emprunter la rue Mohamed Hamani (ex-Charaz) et marcher sur le boulevard Hassiba jusqu’à premier mai.
Les étudiants, peu nombreux, marchent via rue Mohammed Hamani (Charaz). pic.twitter.com/KVKZMQStsj
— Aboubaker Khaled (@bobkhaled06) June 2, 2019
Les médias audiovisuels absents
Au passage devant la place de la Liberté de la presse, les étudiants ont scandé aussi « werrahi essahafa » (ou est la presse). Une chose est vrai, durant toute la marche, on n’a pas aperçu des caméras des télévisions privés.
A la place, premier Mai, les étudiants ont été accueillis par un autre cordon policier. Ils n’ont pas pu le passer. La police a utilisé la force pour empêcher les étudiants d’avancer.
Les étudiants ont rebroussé leur chemin, mai fier de leur exploi. Ils ont fait entendre leur voie et « c’est l’objectif », nous dit un étudiant.