Le partenariat entre l’Union Européenne et l’Algérie dans le cadre de la Politique Européenne de Voisinage (PEV) doit être davantage élargi et renfoncé. C’est l’argumentaire qu’ont avancé quelques eurodéputés en ce début d’année 2016. L’objectif souhaité est d’élargir le partenariat actuel entre les deux parties, dans le cadre du réexamen de la PEV.
Le président du comité des affaires étrangères du Parlement, Elmar Brok estime que l’Algérie est l’acteur pivot au Maghreb. ‘’Compte tenu de sa forte puissance militaire et du contexte géopolitique, l’Algérie a le potentiel d’être un allié important de l’Union Européenne (UE). Il est essentiel que l’UE développe une approche plus efficace et plus globale, impliquant l’Algérie à apporter une réponse régionale au conflit dans le Sahel et en engageant avec elle sur les politiques extérieures de l’UE ‘’, a-t-il déclaré dans la revue The parliament Magazine.
« Le partenariat avec l’Algérie peut apporter la stabilité et la sécurité »
‘’L’Union Européenne et l’Algérie font face aux mêmes défis, que ce soit en termes de politique de migration, ou de la gestion des risques terroristes‘’ a déclaré, pour sa part, Mme Tokia Saifi, vice président de la délégation du Parlement pour les relations avec les pays du Maghreb. Selon Mme Tokia, l’UE devra renforcer le partenariat avec l’Algérie dans le réexamen de la PEV, car c’est ‘’l’un des acteurs clés de la région.‘’
L’eurodéputé a souligné par ailleurs l’intensité des échanges commerciaux entre les deux parties : ‘’En tant que principal partenaire commercial de l’Algérie, l’Union européenne a une responsabilité particulière; le futur plan d’action doit intensifier nos relations commerciales et économiques dans un esprit de réciprocité et de bénéfice mutuel‘’.
Dans le même sens, M. Barandiarán a souligné que l’énergie et la sécurité sont les atouts primordiaux que possède l’Algérie. L’eurodéputé Espagnol estime que l’Algérie a fait preuve de sa capacité militaire dans la guerre contre le terrorisme, en soulignant le combat des forces algériennes durant les années 1990. Il note aussi la réussite des forces armées algériennes lors de l’attaque terroriste contre le site gazier d’In-Amenas en janvier 2011. ‘’L’Algérie est la meilleure option pour compenser la dépendance excessive et risquée de l’Europe au gaz russe (comme ils couvrent 70 pour cent de ses besoins) et éviter la menace d’une baisse de l’offre que nous avons vu au cours de la crise de 2006‘’, déclare M. Barandiarán.
« Pour être plus efficace, la PEV doit être plus souple »
‘’Pour le Parlement européen, cette politique (PEV) devra être plus efficace, notamment en étant plus stratégique et plus souple. Elle se doit de prendre en compte les différents défis auxquels sont confrontés ces pays, leurs aspirations et leurs ambitions politiques‘’ d’après M. Elmar Brok. ‘’La promotion de la primauté du droit et des libertés fondamentales, ainsi que la dimension sociale en stimulant l’emploi et la croissance équitables. Nous avons besoin d’une offre diversifiée et d’explorer avec nos partenaires, comme l’Algérie, les secteurs prioritaires dans lesquels notre coopération doit être renforcée.‘’ Selon cet eurodéputé, ‘’l’Algérie devra attirer les entreprises internationales – notamment européennes-‘’ dans le but de développer un secteur privé plus dynamique, garantir la viabilité économique, et diversifier l’économie du pays.