« Il est nécessaire de sensibiliser les dirigeants africains pour que la migration devienne une partie de l’agenda politique national et ne mine pas la démocratie et la gouvernance », a déclaré la Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), Vera Songwe lors d’un Panel de haut niveau sur les migrations pour l’Afrique (HLPM), organisé lundi et mardi à Genève en Suisse.
La secrétaire exécutive de la CEA a indiqué qu’avec « la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), le continent a atteint le sommet d’une réalisation essentielle au cours des dernières années ». Décrivant les efforts en cours pour « un nouveau panafricanisme économique », le Chef de la CEA met en lumière les liens étroits entre la ZLECA et le Protocole sur la libre circulation des personnes se fondant sur le principe selon lequel il faut une libre circulation des personnes et non seulement des biens et services, pour réaliser la transformation économique du continent.
De son coté, Ellen Johnson Sirleaf, ancienne Présidente du Libéria et Présidente du HLPM a mis l’action sur la nécessité pour les États africains « de suivre un plan d’action et une mise en œuvre rigoureuse en vue d’exploiter la contribution positive des migrants à la croissance inclusive et au développement durable ».
Faisant référence aux projections de la Banque africaine de développement (BAD) selon lesquelles le PIB réel de l’Afrique passera de 3,6% en 2017 à 4,1% en 2018, Mme Sirleaf fait remarquer les opportunités économiques créées par l’adoption récente de la ZLECA, la qualifiant de « bloc commercial le plus vaste réunissant le plus grand nombre de pays depuis la création du World Trade Center », avec un marché potentiel de 1,2 milliard de personnes et un PIB de 2 500 milliards de dollars.