Les médecins exigent plus de moyens pour exercer leur métier dans de bonnes conditions.
Plus d’un millier de médecins résidents venus de trois wilayas à savoir Alger, Blida et Tizi Ouzou ont organisé, ce matin, un sit-in dans l’enceinte du CHU Mustapha Bacha.
Ils étaient très nombreux à répondre, ce lundi, à l’appel du Comité autonome des médecins résidents algériens (CAMRA). « Respect, unité, solidarité », « résidents en colère », « SOS résidents en colère », « jusqu’au bout, jusqu’au bout, résidents toujours debout », sont autant de slogans scandés par les résidents en grève qui menacent d’aller encore plus loin que la tenue d’un rassemblement si la tutelle continue à ignorer leurs revendications.
Les médecins résidents s’insurgent contre le fait qu’ils soient affectés d’office dans des régions isolées pour travailler dans une infrastructure publique durant au moins deux années sans que leurs situations familiales ne soient prises en considération. Ils revendiquent, notamment la révision du service civil dans sa forme actuelle. Les grévistes se plaignent des conditions de travail difficiles au niveau des régions vers lesquelles ils sont généralement affectés. Des conditions difficiles qui se caractérisent, notamment par l’absence de logements, de moyens de transports ou encore de moyens propres à leurs métiers et même d’agents paramédicaux.
« Nous demandons la réforme du service civil, qui est considéré comme un échec pour le médecin et pour le malade », précisent-ils. « Nous ne demandons pas la suppression du service civil mais sa réforme, en supprimant son caractère obligatoire et général, la mise en place de davantage d’incitations pour encourager ceux qui le souhaitent à faire volontairement leur service civil », réclament-ils. « La loi stipule que tous les citoyens algériens sont égaux en droits et en devoirs, mais en réalité, ce n’est plus le cas, car les médecins ont plus de devoirs et moins de droits que le reste des citoyens », se désole une résidente venue de Blida.