« Il est peu probable que ce potentiel soit exploité en l’absence de lois capables de protéger ce nouveau sous-secteur ».
Des scientifiques ont appelé vendredi les gouvernement africains à se doter de nouvelles lois pour le développement et la gestion d’une croissance verte sur le continent.
Nichols Ozor, directeur exécutif du Réseau africain des études sur les politiques technologiques (ATPS), a indiqué que la croissance verte était en mesure de contribuer à l’amélioration de l’économie des pays africains.
« Il est peu probable que ce potentiel soit exploité en l’absence de lois capables de protéger ce nouveau sous-secteur », a expliqué M. Ozor au cours d’un atelier intitulé « Diriger une économie verte inclusive en Afrique ».
M. Ozor a souligné que la croissance verte était potentiellement capable de contribuer de manière significative à un développement économique inclusif du continent, et qu’il était donc nécessaire de mettre en place des politiques et des stratégies pour exploiter ce potentiel.
« De nouvelles lois permettraient de sensibiliser le public et de préserver la dynamique de ce phénomène, qui est potentiellement capable de conduire à un changement de paradigme et de contribuer à réduire les effets mondiaux du changement climatique », a-t-il ajouté.
M. Ozor a par ailleurs appelé les gouvernements à mettre en place une approche interdisciplinaire pour susciter une prise de conscience et identifier les moyens de parvenir à une croissance durable.
Plusieurs scientifiques ont déclaré que de nombreux pays africains commençaient à accepter le concept de croissance verte sous l’influence d’un certain nombre de facteurs, comme la situation de leur pays ou les encouragements des partenaires de développement internationaux.
Selon eux, des pays comme le Rwanda, l’Ethiopie, le Kenya et l’Afrique du Sud ont d’ores et déjà mis au point des programmes ambitieux pour passer à une économie verte et durable.
La croissance verte
Chukwumerije Okereke, professeur de sciences environnementales et de développement à l’université de Reading du Royaume-Uni, a notamment déclaré que la croissance verte pouvait aider le monde entier, et plus particulièrement les pays africains en développement, notamment en améliorant les moyens de subsistance de leur population.
« Il est nécessaire de créer des partenariats pour mettre au point des programmes de recherche innovants sur le continent », a-t-il ajouté. Les gouvernements doivent commencer à développer des politiques, à encourager la production académique et à se mettre en contact avec le secteur privé à ce sujet, a-t-il affirmé.
« Les gouvernements doivent commencer à utiliser les fonds offerts par les partenaires de développement et les organisations internationales pour financer de manière organisée des programmes de croissance verte sur le continent », a-t-il déclaré.