Un quota 45 logements sociaux a été dégagé au profit des militaires à la retraite dans la wilaya d’Alger, indique un communiqué de la Coordination nationale des militaires à la retraite, des blessés, des radiés et les ayants droits rendu public lundi 6 janvier 2020. Lors d’une réunion tenue avec le directeur de cabinet de la wilaya d’Alger, ce dernier s’est engagé également à étudier la possibilité d’accorder un quota supplémentaire de 300 logements à l’avenir.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de l’application de l’instruction du ministère de l’Intérieur donnée aux Walis de la République pour qu’ils reçoivent les représentants de la coordination en vue de réserver un quota de logements sociaux et des aides à l’habitat rural pour la catégorie des anciens militaires.
Des quotas similaires ont été accordés aux militaires à la retraite dans d’autres wilayas à l’image de Tébessa, Skikda Khenchella et autres.
Des consultations sont en cours entre les services des wilayas et les représentants de la coordination nationale des militaires à la retraite en vue d’établir la liste des bénéficiaires des logements sociaux dans le cadre des quotas qu’ils leur sont réservés.
Avec ces décisions, les militaires à la retraite obtiennent des logements sociaux sans qu’ils ne soient éligibles à cette formule de logement.
En effet, le décret exécutif n° 08-142 du 11 mai 2008 fixant les règles d’attribution du logement public locatif stipule dans son article 4: « Ne peut bénéficier d’un logement public locatif (social), que la personne qui dont le revenu mensuel du ménage n’excède pas vingt-quatre mille dinars (24 000 DA) », or le salaire minimum d’un militaire à la retraite est de 27 000 DA.
Avant le mois de juin dernier, les demandes de logements sociaux formulées par les militaires étaient rejetées systématiquement par les commissions d’attribution des logements au niveau des Daïras. La raison ? Tous les militaires à la retraite, sans exception, ont des revenus supérieurs à 24 000 DA.
Pour rappel, toutes les tentatives des syndicats autonomes notamment ceux du secteur de l’éducation nationale de revoir cette disposition ou du moins obtenir une dérogation ont échoué.