Le stress hydrique a poussé les pouvoirs publics à intensifier la réalisation des stations de dessalement d’eau de mer pour répondre à la demande croissante de la consommation. Ainsi, le nombre des stations sera porté à 19 à l’horizon 2024, selon ce qu’a révélé ce mardi, Sofiane Zamiche, directeur de développement à la Société Algérienne d’Énergie (AEC), filiale du groupe Sonatrach.
Dans une déclaration à la radio nationale, Zamiche a expliqué que lors du premier programme, 11 stations ont été réalisées sur tout le long du littoral, avec une capacité de production globale de 2,11 millions de mètres cubes par jour.
Il a ajouté que dans le cadre du plan d’urgence tracé par le gouvernement, 3 autres stations sont venues s’ajouter à ce programme, d’une capacité de 70 000 mètres cubes par jour.
S’agissant du programme complémentaire en cours d’exécution, l’invité de la radio nationale a indiqué que 5 stations supplémentaires sont en cours d’achèvement dans les wilayas d’El Tarf, Bejaia, Boumerdes, Tipaza et Oran. « Ce qui va assurer la production de 1,5 million de mètres cubes d’eau par jour à l’horizon 2024 », a souligné le responsable de Sonatrach.
Selon Zemiche, en élaborant le programme complémentaire, le pourcentage d’approvisionnement en eau potable en Algérie sera atteint à 42 %, pour passer à 60% à moyen terme. « Ce qui permettra à l’Algérie d’atteindre la sécurité hydrique et de fait, la sécurité alimentaire par l’utilisation optimale des barrages et des nappes phréatiques », a-t-il indiqué.
Par ailleurs, le responsable de l’AEC, a mis l’accent sur le coût de revient de la facture d’eau produite à partir des usines de dessalement d’eau de mer. Il a précisé qu’un seul mètre cube d’eau coûte de 0,65 à 0,85 dollar, soit 91 à 120 dinars. Ce coût élevé a obligé la filiale de Sonatrach à utiliser des systèmes qui permettent de réduire de moitié la consommation de cette énergie, a-t-il conclu.
Rappelons que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a mis en exergue, lors de la dernière réunion du Conseil des ministres qu’il a présidée, la nécessité de généraliser les stations de dessalement de l’eau de mer tout le long du littoral algérien.
Il a, en outre, souligné la nécessité d’assurer la distribution continue et rationnelle de l’eau face à la fluctuation pluviométrique aux niveaux national et international et d’utiliser les dernières technologies pour réguler la consommation d’eau en vue de préserver cette ressource vitale.