En capturant les rayons du soleil pour les transformer en une source d’énergie propre et inépuisable, le projet Desertec a été présenté comme l’alternative idéale à l’énergie fossile.
En effet, selon les déclarations du ministre de la Transition énergétique et de l’énergie renouvelable, Chems Eddine Chitour, « les banques ont refusé de financer le projet à l’époque, en raison de sa valeur très importante, évaluée à 450 milliards de dollars ».
Chitour, qui s’est exprimé ce jeudi au Conseil de la Nation, a fait savoir que l’abandon de ce projet, qui a fait couler beaucoup d’ancre, ne signifie pas que l’Algérie a rompu son partenariat avec la partie allemande. Selon lui, il y a de grandes possibilités de coopération avec ce pays leader dans le domaine des énergies renouvelable, d’ici à l’horizon 2030.
Il convient de rappeler qu’en août 2020, l’ancien ministre de l’Energie, Abdelmadjid Attar, avait déclaré que le projet d’investissement en énergie solaire avec le partenaire allemand Dii connu sous l’appellation « Projet Desertec » était « dépassé et qu’il fallait l’oublier ».
Selon Attar, « les investisseurs étrangers voulaient, à travers ce projet, vendre à l’Algérie les équipements et la technologie pour l’exploitation des énergies renouvelables, mais voulaient, en contrepartie, le gaz algérien ». Il avait aussi estimé que ce projet « représentait un investissement énorme pour le pays ».
De l’hydrogène à partir du solaire destiné au marché européen
Par ailleurs, le ministre de la Transition énergétique et de l’énergie renouvelable, Chems Eddine Chitour, a fait savoir que les partenariats avec les pays développés en matière de production d’énergie, permettra à l’Algérie de remplacer le gaz par l’hydrogène.
Ainsi, et à partir de l’énergie solaire, l’hydrogène produit sera commercialisé en Europe à partir de l’Algérie, à travers les pipelines existants, a-t-il détaillé.
Dans ce même sens, le ministre a expliqué aux sénateurs que le modèle énergétique actuel de l’Algérie, « ne fait pas place à la création de richesse », d’autant plus que la consommation nationale des produits énergétiques « a atteint 60 millions de tonnes par an, d’où la nécessité de réussir la transition énergétique », a-t-il ajouté.
« Si nous continuons à ce rythme, il y aura un déficit en énergie pour la génération future », a martelé le ministre.
Rappelons que Chitour avait indiqué auparavant, que l’objectif tracé pour l’année 2021, dans le cadre de la feuille de route de son secteur, consiste à économiser un taux de 10 % de l’énergie consommée actuellement, soit 6 millions de tonnes par an.