L’activiste incarcéré, Larbi Tahar, est entré en grève de la faim depuis 20 jours, en raison de sa condamnation à 15 ans de prison pour des publications Facebook. Le détenu revendique l’acquittement des charges qui pèsent contre lui, rapportent ses avocats.
Le 26 septembre dernier, le tribunal de Labiad Sidi Cheikh dans la wilaya d’El Bayadh, a condamné Larbi Tahar à une peine totale de 15 ans de prison ferme, assortie d’une amende d’un million cinq cent mille dinars, pour « diffusion de publications visant à nuire à l’intérêt national » et « insulte au président de la République avec réunion de la circonstance de la récidive », deux affaires liées à des publications sur Facebook.
Dans la première affaire, l’activiste est poursuivi pour avoir dénoncé sur les réseaux sociaux « l’ouverture sans contrôle des portes » à la présence de certains émirs du Golfe dans le sud algérien en se livrant à la chasse « illégale ». Des publications de 2015 qu’il a republiées en 2023. La seconde affaire concerne des publications dans lesquelles il a commenté les élections présidentielles, outre un post au sujet de la convocation qu’il avait reçue de l’unité de lutte contre la cybercriminalité.
Pour ses avocats, la segmentation des poursuites par le parquet en créant deux affaires à partir des mêmes faits, (des publications sur Facebook), constitue une atteinte aux droits et un abus de pouvoir.
Le collectif estime également que Larbi Tahar « n’a commis aucun crime puni par la loi » et qu’il « a simplement exercé son droit à exprimer ses opinions sur des questions d’intérêt public », un droit garanti par la Constitution.