Dix jeunes migrants algériens clandestins secourus au large d'Oran par le ferry Tariq Ibn Ziyad - Maghreb Emergent

Dix jeunes migrants algériens clandestins secourus au large d’Oran par le ferry Tariq Ibn Ziyad

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Le navire Tariq Ibn Ziyad a sauvé vendredi 25 août une dizaine de migrants clandestins en détresse au large d’Oran, a indiqué au HuffPost Algéri le médecin de bord du ferry, Dr. Mohamed Mezghrani. “Nous les avons pris en charge et ils sont sains et saufs. Hamdoulah”, a affirmé le médecin.

 

 

Le Tariq Ibn Ziyad assurait la liaison Alicante-Oran. Il lui restait environ deux heures avant d’atteindre la côte algérienne quand un passager a signalé des naufragés dans l’eau vers 8 heures du matin.

“Ils étaient en détresse car ils avaient perdu leur embarcation”, a expliqué Dr. Mezghrani. “On s’est rapproché et on a procédé à l’opération de sauvetage”, a-t-il ajouté.

Selon lui, les 10 migrants, de nationalité algérienne et âgés entre 20 et 25 ans, étaient en hypothermie. Certains ont aussi subi des brûlures superficielles car leur embarcation de fortune a pris feu avant de couler.

Une vidéo, filmée par des passagers et publiée sur Facebook, montre le sauvetage en question. On y voit les migrants nager vers le navire tandis que des personnes à bord leur indiquent l’emplacement de bouées jetées depuis le ferry pour les reposer avant d’être repêchés et ramenés à bord.

 Le plus grand des ferries de l’ENTMV, construit en Espagne et livré fin 1995, a déjà eu affaire à une situation similaire. Assurant la liaison Alger-Marseille le 10 juin 2006, le navire a repêché 22 harragas à proximité des îles Baléares. L’équipage a dû rebrousser chemin vers Alger pour remettre les migrants aux autorités avant de reprendre le large vers le sud de la France.

 Ironie du sort, le Tariq Ibn Ziyad était en fin des années 90 le rêve des jeunes algériens tentés par la Harga dans les soutes de ce navire de luxe blanc immaculé en rade dans la baie d’Alger. Dans les stades de football, on entonnait une chanson qui entretenait le mythe du Tariq comme moyen de harga pour les “fils de l’Algérie”.

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