Le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique et une de ses économies les plus importantes continue d’attirer les investisseurs chinois en dépit de la menace de l’épidémie Ebola. Illustration dans les deux secteurs des infrastructures et de l’industrie de la télévision.
Même l’épidémie actuelle du virus Ebola n’a pas su ralentir l’enthousiasme des entrepreneurs chinois, qui viennent encore au pays pour construire des ponts, des usines et des fermes, apportant du changement au pays et à la vie de ses habitants.
« Le peuple nigérian est simple, honnête et gentil. Ce sont des gens passionnés et optimistes, » affirme Shi Hongbing, qui habite au Nigeria depuis plus de dix ans et qui dirige maintenant une entreprise chinoise de construction au Nigeria.
Cependant, la faiblesse des infrastructures et du système de santé au Nigeria contribuent à l’énorme pression que subit le pays dans sa lutte contre le virus Ebola, selon M. Shi, PDG de la China Civil Engineering Construction Corporation (CCECC).
La CCECC, une firme de construction internationale de premier plan, a plus de 100 projets de construction au Nigeria et emploie environ 30.000 ouvriers locaux, a indiqué M. Shi.
Ces projets consistent en la construction de routes, de ponts, de chemins de fer et d’aéroports, qui servent tous au développement des infrastructures destinées à améliorer le système de transport dans le pays.
En réponse à l’épidémie du virus Ebola, la CCECC a formé une équipe d’urgence qui a pris une série de mesures afin de prévenir la propagation de la maladie. Par exemple, l’équipe a met à jour en temps réel les informations relatives à l’épidémie pour tous ses employés et exige un contrôle de température à l’entrée et à la sortie de l’entreprise.
Malgré l’épidémie du virus Ebola au Nigeria, tous les projets de la CCECC ont maintenu leur cours normal, a précisé M. Shi.
NTA-STAR TIMES maintient son rythme de déploiement
Un autre secteur ou l’épidémie d’Ebola aurait pu provoquer un reflux de l’activité des acteurs chinois dans l’économie nigérianne est celui de l’industrie de l’industrie télévisuelle. Avant l’arrivée de l’entreprise chinoise StarTimes, les Nigérians vivant dans les grandes villes ne captaient que six ou sept canaux de télévision, un chiffre encore moins élevé pour les résidents des régions éloignées.
Le réseau de télévision NTA-Star, une co-entreprise établie par StarTimes et l’Autorité nigériane de télévision (NTA), a aidé à changer la situation.
L’entreprise a d’abord contribué à la popularisation de l’usage de la boîte Set-Top (STB), qui a drastiquement diminué les coûts de licence des services de télévision satellite du Nigeria, qui devenaient plus abordables pour les familles typiques de la nation africaine.
L’augmentation des cotes d’écoute, en retour, a stimulé le développement de l’industrie télévisuelle locale, et les nouvelles chaînes de télévision se sont mises à se multiplier. Actuellement, NTA-Star détient à elle seule 25 chaînes de télévision locales.
Les émissions présentées ont une saveur locale, et les employés de NTA-Star sont presque tous des habitants locaux. Parmi plus de 1.000 employés à NTA-Star, à peine un peu plus de 50 d’entre eux sont Chinois, et tous les autres sont Nigérians.
Maintenant, le réseau NTA-Star TV couvre la plupart des régions du Nigeria, et devrait s’élargir pour couvrir 90% du pays d’ici fin 2015. Environ la moitié des téléspectateurs utilisent la boîte de NTA-Star.
Face à l’épidémie d’Ebola, NTA-Star a réduit la fréquence de ses voyages d’affaires et a distribué des médicaments et de l’équipement de protection à ses employés, mais le rythme de déploiement de véhicules de soutien technique de la société est demeuré inchangé.