M’hamed Sahraoui remet son mandat en jeu au moment où il fait l’objet de contestation suite au retrait de son agrément après l’effondrement d’une bâtisse lui appartenant à Alger.
C’est pour ce jeudi que le président de l’organisation nationale des promoteurs immobilier (ONPI), M’hamed Sahraoui, a convoqué les membres du congrès pour élire de nouvelles instances, y compris le premier responsable du syndicat, selon un communiqué diffusé par la presse. Ainsi, même M’hamed Sahraoui remet son mandat en jeu au moment où il fait l’objet de contestation suite au retrait de son agrément après l’effondrement d’une bâtisse lui appartenant à Alger.
La réunion de ce jeudi est précédée par un conseil national houleux tenu en décembre dernier lors duquel le président a souligné qu’il a voulu « mettre les choses au point à propos des comportements plus que discutables de certains membres de l’ONPI ». Il a jouté que c’est en son absence que certains ont cru devoir lui « substituer un président par intérim alors que rien ne le justifie et qu’en l’occurrence le prétexte qui a été mis en avant à savoir l’absence d’agrément du président ne tient pas ».
Selon le président, l’agrément reste valide jusqu’à épuisement des voies de recours pour un dossier qui est en cours d’instruction au niveau du ministère de l’Habitat. Sahraoui a souhaité « une toute autre attitude de la part de ses partenaires investis d’une même mission à savoir sauvegarder les intérêts des promoteurs sans exclusive ».
Sahraoui s’estime « lâché » au moment où il aurait fallu poursuivre un soutien et une solidarité « agissante car ce qui arrive aujourd’hui à l’un d’entre nous peut demain affecter tout autre promoteur ».
Il va plus loi dans sa défense en ajoutant que le simple remplacement du président en exercice de l’ONPI « sans autre forme de procès donne un blanc-seing à l’administration qui sans discernement pourra à l’avenir sanctionner des promoteurs sans la moindre retenue ».
Il évoque aussi le retrait d’agrément de 65 promoteurs et de la présentation des dossiers de 27 d’entre eux à la justice qu’il assimile à une preuve de ce qu’il avance « et ce d’autant que ces décisions prises unilatéralement l’ont été sans concertation ni du Fond de garantie de la promotion immobilière ni de l’ONPI qui doit normalement être partie prenante ».
L’ONPI aurait suggéré, selon lui, d’accorder un délai supplémentaire pour la régularisation de ces promoteurs au lieu de ne réserver pour eux que des sanctions. Ce jeudi, le président doit poser aux délégués la même question qu’en décembre dernier : « Y a-t-il dans la salle une opposition de fond quant à mon maintien en tant que président à la tète de l’ONPI ? » Ce sera une question inscrite à l’ordre du jour.
A côté de celle liée à l’adoption d’un organigramme consistant à renforcer le conseil national se chargeant de la mission de réalisation du plan d’action pour l’année 2017. L’organisation qui a fêté son premier anniversaire au mois de novembre dernier se retrouve dans un contexte délicat et ce au moment où ses membres voulaient s’attacher à l’objectif d’organiser un maillage national tenant compte du fait qu’elle a déjà 25 délégations de wilaya installées et qu’il restent à mettre sur pied 17 d’entre elles.