Une affluence timide a caractérisé le vote pour le renouvellement des assemblées populaires communales (APC) et de wilayas (APW), aujourd’hui dans différentes localités à Boumerdès. Des cas avérés de violation des règles du scrutin ont été relevés.
Les conditions d’un bon déroulement du scrutin n’ont pas été réunies pour les tous les centres de vote. La campagne se poursuit à l’intérieur même des bureaux de votes.
Au centre de vote Ali Boudehar, dans la commune de Si Mustapha, c’est l’anarchie. Situé au centre ville, dans ce centre de vote tout humide, relié à une route délabrée, l’affluence paraît nombreuse. Une cinquantaine de personnes sont à l’intérieur mais ils ne sont pas tous des votants. Il y en a qui sont des candidats aux municipales avec leurs partisans ! Le candidat tête de liste du Parti Tajamoue Al Djazair (TAJ) de Amar Ghoul se fait remarquer. Il déambule à l’intérieur du centre de vote avec un badge d’organisateur.
A l’extérieur, des jeunes, « ses partisans », avec leurs gilets fluorescents, s’emploient à distribuer des « tracts » appelant à voter pour la liste TAJ, sous les regards des forces de police, déployées aux alentours. Une fourgonnette sur laquelle est collée une affiche du parti est stationnée à l’entrée. On sert aussi à manger aux partisans.
Au centre de vote Agouni Ali, aux Issers, les mauvaises pratiques ne changent pas. Mais c’est plus discret. A l’extérieur on remet aux votants, surtout aux personnes âgées, des feuilles sur lesquelles figurent le numéro de la liste pour laquelle on leur demande de voter. Et à l’intérieur, on se permet même d’aborder les gens pour les interroger sur leurs intentions de vote. « Aami El Hadj, viens je vais te montrer la personne sur la liste pour qui voter ! » : c’est la phrase avec laquelle on aborde les personnes âgées dès qu’elles pénètrent dans le centre de vote. Et personne ne trouve à redire.
Au centre de vote du 1er novembre, au centre ville de Boumerdès, le contraste est saisissant avec ce que nous venons de décrire. Un fort dispositif de sécurité est posté à l’entrée. Personne n’entre sans montrer sa carte de vote. « L’opération de vote se déroule sans encombre, mis à part quelques omissions de noms sur les registres », nous affirme un représentant d’un parti.
L’affluence paraît timide à 16h, alors qu’habituellement c’est l’après-midi qu’on enregistre le plus de votants. Il faut dire que le taux de participation à 17h a été 30,46% pour les APC et 28,66% pour 504.069 inscrits.