Malgré tous les efforts consentis par la société publique Sonelgaz dans le but d’assurer une couverture nationale en énergie, pas moins de 9000 zones d’ombres sont toujours dépourvues d’électricité et de gaz.
Ce chiffre est tiré des dernières statistiques communiquées par le ministère de l’Intérieur et affirmé par le ministre de l’Energie, Abdelmadjid Attar, lors d’une visite de travail au niveau de Société de l’opérateur système (OS), une filiale du groupe Sonelgaz.
A ce propos, le ministre a indiqué que la Sonelgaz avait reçu des instructions pour prendre en charge les zones d’ombres, dans le cadre d’un programme de raccordement au profit de 2500 zones d’ici la fin de l’année en cours.
Attar a affirmé que son secteur « s’engage ainsi à raccorder en électricité et en gaz ces zones d’ombre en les plaçant en tête des priorités, sans prépaiement de service, ainsi que les projets agricoles et investissements créateurs d’emplois ».
Les capacités de production en électricité suffisent jusqu’à 2030
Profitant de cette visite, le ministre de l’Energie a fait savoir que les capacités de production nationale en électricité, de 17.000 Mégawatts, suffisent pour couvrir l’ensemble des besoins nationaux même en période de pic jusqu’à 2030.
Attar a rappelé que l’Algérie avait atteint un taux de consommation et de distribution qui a nécessité la modernisation du système actuel, ajoutant que le secteur s’orientait en partenariat avec le secteur de Transition énergétique vers l’exploitation des énergies renouvelables dans la production de l’électricité.
Pour sa part, le ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, Chems Eddine Chitour, qui était présent à cette visite, a mis l’accent sur l’impérative rationalisation de la consommation énergétique en vue « d’écarter tout éventuel recours à la l’importation de carburants en 2021 ».
Pour le professeur Chitour, le pays est dans l’obligation d’atteindre 50% de consommation des énergies renouvelables d’ici 2030. « Ce qui requiert toute une préparation pour cette transition en passant par la modernisation des systèmes et équipements et l’introduction des énergies renouvelables dans les programmes scolaires », a-t-il souligné.
Cependant, a-t-il ajouté, « cette opération doit être encadrée par des textes réglementaires, soumise à l’étude et vulgarisée pour les citoyens afin d’aboutir à des lois appropriées ».