Sans le remettre en cause, la Commission de régulation de l’électricité et du gaz (CREG) fait un bilan mitigé du régime de concession, mis en place en 2008.
Le régime de concession pour la distribution de l’électricité et du gaz n’a pas atteint tous les objectifs de son premier quinquennat 2010-2014, a expliqué la directrice autorisations et énergies renouvelables auprès de la CREG, Mme Dalila Ramla, dans un entretien publié dans le dernier numéro de la revue « Equilibres » édité par cette commission de régulation, citée par l’APS.
La concession est un droit de distribution accordé par l’Etat à un opérateur pour exploiter et développer un réseau d’un territoire délimité pour une durée déterminée pour vendre l’électricité ou du gaz distribué par canalisations.
Ainsi, la gestion des réseaux de distribution de l’électricité et du gaz est assurée par quatre (4) sociétés de distribution qui sont celles d’Alger (SDA), du Centre (SDC), de l’est (SDE) et de l’ouest (SDO). Elles se répartissent entre elles 58 concessions pour la distribution de l’électricité et le même nombre de concessions pour la distribution du gaz, attribuées par le ministère de l’Energie.
Mais la période de cinq ans du premier quinquennat (2010-2014) du régime des concessions « n’a pas été suffisante pour les concessionnaires pour respecter l’ensemble des dispositions prévues par la réglementation, notamment en ce qui concerne la publication de la liste des barèmes et des prix des prestations malgré les efforts consentis par les concessionnaires et leur volonté à respecter les dispositions réglementaires », a expliqué Mme Ramla.
Une nette amélioration
Cependant, a-t-elle observé, du côté qualité de service, mesurée à travers 46 indicateurs de performances, « les objectifs annuels assignés aux concessionnaires n’ont pas été tous atteints mais ont connu une nette amélioration depuis 2010 sur les plan technique, commercial et financier ».
A titre d’exemple, les délais de raccordement ont été réduits de 9% tandis que les délais de réponse aux réclamations ont baissé de 30%. Sur le plan financier, le taux de pertes d’électricité a été réduit de 11%, alors que les délais de coupure ont été réduits de 15% pour l’électricité et de 20% pour le gaz.
Pour le plan quinquennal 2015-2019, Mme Ramla prévoit des résultats meilleurs sur tous les plans car, estime-t-elle, les acteurs principaux sont mieux préparés et plus impliqués dans le processus de mise en oeuvre des engagements.
« Bien que l’élaboration de ces plans d’engagement fut très laborieuse et complexe compte tenu du nombre des indicateurs de performance et les caractéristiques de la concession, l’expérience acquise durant le premier quinquennat a permis une meilleure connaissance des contraintes », selon la même responsable.