Au moins 345 Algériens, dont des femmes et des enfants, ont traversé illégalement la Méditerranée dans des dizaines d’embarcations durant les 15 derniers jours, selon le lanceur d’alerte espagnol Francisco Jose Clemente Martin.
Si la majorité des personnes recensées sont en bonne santé, la même source précise toutefois que les autorités espagnoles ont enregistré plusieurs disparues durant la même période. D’après des rapports d’ONG, au moins 6 618 migrants sont morts ou disparus, en mer de la Méditerranée, en 2023, en tentant de rejoindre l’Espagne par voie clandestine.
Entre 2018 et 2022, l’Espagne a enregistré un total de 11 200 migrants portés disparus. Un afflux qui contraste avec le nombre d’arrivées sur les côtes italiennes.
Un ralentissement de l’arrivée des migrants sur les côtes italiennes
Les dernières données du ministère de l’Intérieur italien montrent en effet un ralentissement général de l’arrivée des migrants sur les côtes du pays au cours du premier semestre de 2024. Depuis le début de l’année 2024 jusqu’au 5 juillet, 292 migrants clandestins algériens seulement sont arrivés en Sardaigne, contre 376 au cours de la même période en 2023.
Ces chiffres ne reflètent pas cependant la réalité du drame de la Harga en Algérie, puisqu’en 2023, la France à elle seule a expulsé plus de 17.000 étrangers sans-papiers, dont 2.562 Algériens, se classant ainsi à la tête des nationalités des Haragas. En Algérie, des centaines de familles cherchent sans cesse et à ce jour, depuis des années, une piste qui peut les conduire à la vérité concernant le sort de leurs enfants disparus en mer.