Les investisseurs attendent la conférence de presse que le président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, doit donner aujourd’hui et au cours de laquelle il pourrait leur fournir des indices sur d’éventuelles modifications à venir des modalités de son programme d’achats d’actifs sur les marchés.
Les principales Bourses européennes ont ouvert en ordre dispersé et dans des marges étroites jeudi, l’attentisme limitant les variations dans l’attente des annonces de la Banque centrale européenne (BCE) sur sa politique monétaire tandis qu’une série de résultats décevants et d’avertissements de grandes sociétés cotées pèse sur la tendance.
A 7h25 GMT, l’indice CAC 40 parisien était pratiquement inchangé à 4.521,38 tandis qu’à Francfort, le Dax gagnait timidement 0,08% et qu’à Londres, le FTSE cédait 0,18%. L’indice EuroStoxx 50 de la zone euro s’adjugeait 0,06% mais le FTSEurofirst perdait 0,2% et le Stoxx 600 0,21%.
La BCE ne devrait pas modifier ses taux d’intérêt à l’issue de sa réunion de politique monétaire et les investisseurs attendent surtout la conférence de presse que son président, Mario Draghi, donnera à 12h30 GMT, au cours de laquelle il pourrait leur fournir des indices sur d’éventuelles modifications à venir des modalités de son programme d’achats d’actifs sur les marchés.
L’autre sujet de préoccupation du jour était le troisième et dernier débat entre les deux principaux candidats à la présidentielle américaine mais il s’est déroulé sans réelle surprise et, selon un sondage CNN réalisé juste après, la candidate démocrate, Hillary Clinton, l’a emporté sur le républicain Donald Trump pour une majorité des personnes interrogées.
Aux valeurs, Publicis chute de 5%, l’une des plus fortes baisses du Stoxx 600, après une croissance organique quasi-nulle au troisième trimestre, conséquence de la perte de plusieurs budgets aux Etats-Unis.
Le groupe publicitaire entraîne dans sa chute son concurrent britannique WPP, qui abandonne 2,58%.
Nestlé cède pour sa part plus de 1,4% après avoir abaissé sa prévision de croissance organique pour l’ensemble de cette année.
A la hausse, Lufthansa bondit de plus de 7,65% après avoir relevé mercredi soir sa prévision de bénéfice en expliquant notamment que les réductions de capacité commençaient à porter leurs fruits. Dans le secteur, Air France-KLM prend 4,12%, International Consolidated Airlines, la maison mère de British Airways et Iberia, avance de 2,47% et EasyJet de 1,78%.
Sur le marché des changes, l’euro est sur la défensive avant la BCE, en léger repli face au dollar, autour de 1,0965.
Par ailleurs, le peso mexicain, devise la plus sensible aux spéculations sur la présidentielle américaine en raison de l’enjeu politique et économique du scrutin pour le Mexique, a atteint son plus haut niveau en six semaines face au dollar MXN=D2, ce qui peut être interprété comme le reflet d’un soulagement face à l’absence de revirement de tendance au cours du débat.
Le marché pétrolier est quant à lui orienté à la baisse sur des prises de bénéfice après la forte hausse enregistrée mercredi en réaction à l’annonce d’une diminution inattendue des stocks de brut aux Etats-Unis. Le Brent cède 0,9% environ à 52,20 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 1% à 51,07.