La facture d’importation des véhicules directs ne dépassera pas les deux milliards, selon Ferhat Ait Ali, ministre de l’Industrie et des Mines.
Le ministre de l’Industrie et des Mines, Ferhat Ait Ali Braham s’exprimait mercredi à l’Assemblée Populaire Nationale (APN) devant les députés. Concernant le retour à l’importation de véhicules, il a indiqué que cette mesure permettra d’approvisionner le marché national en attendant d’asseoir une véritable industrie automobile nationale, une réalisation qui pourra nécessiter 24 mois au moins.
Il a fait savoir, dans ce cadre, que les usines de montages actuels n’avaient pas atteint 5% d’inclusion financière en dépit des exonérations douanières et fiscales dont elles ont bénéficié, qualifiant leur activité « d’importation déguisée sans paiement des droits douaniers et fiscaux ». La facture d’importation des véhicules directs ne dépassera pas les deux milliards de dollars, montant des importations de pièces destinées au montage automobile, a expliqué M. Ait Ali.
Il a ajouté que le gouvernement a eu recours à l’imposition de taxes douanières et fiscales pour réduire la facture d’importation des véhicules au lieu de mesures d’interdiction ou de système de quotas.
La taxe sur les véhicules neufs concernera les véhicules touristiques de grand cylindre et non les véhicules utilitaires, a-t-il précisé.
Concernant les incitations au profit des sous-traitants locaux, le ministre a fait savoir que le Gouvernement a opté pour le système préférentiel en exonérant uniquement les compositions de base fabriquées localement des droits de douanes et non toutes les pièces d’appareils où de montage automobile afin de promouvoir l’intégration nationale.
Pour ce qui est des postes d’emploi qui seront perdus suite à la fermeture des activités de montage automobile localement, le premier responsable du secteur a déclaré qu’ « il n’est pas question de fermeture des ateliers d’assemblage mais de les contraindre à l’industrialisation locale ou au paiement d’impôts », soulignant que ces usines assuraient 2874 postes permanents et 946 contrats à durée déterminée, dont 50 avec des étrangers.
Le montant total de la masse salariale ne dépasse pas 5 Milliards Da (37 millions d’euro), a-t-il ajouté.
S’interrogeant, à ce propos, « si une masse salariale de 37 millions d’euro justifiait les 2 milliards de dollars d’importation et le un milliard d’euro de pertes fiscales, il a estimé que « le versement de ces salaires directement par le Gouvernement était plus rentable que de les justifier par une pseudo-industrie ou un pseudo-investissement ».
Avec APS