En marge du Salon international des équipements pour l’industrie agroalimentaire (Djazagro), une délégation alsacienne d’une dizaine d’entreprises a invité ses potentiels partenaires à assister à une conférence où il s’agira de présenter leurs sociétés.
La délégation est chapeautée par la Chambre du commerce et de l’industrie de la région Alsace – Champagne-Ardenne – Lorraine, à travers son programme CCI Alsace Export, en étroite collaboration avec l’ADEPTA et Business France, une agence gouvernementale française, placée sous la tutelle de trois ministères, dont celui des AE. C’est la réunion des industriels français de l’agroalimentaire qui se rencontrent à Alger pour trouver de nouveaux marchés locaux. Toute la chaine des infrastructures de l’industrie agroalimentaire est présente.
La rencontre a timidement abordé le thème de la délocalisation des entreprises françaises vers Algérie. Le président du groupement Cluster Soummam Boisson « GIE CBS », Mourad Bouattou, a saisi l’occasion pour rappeler que l’Algérie n’est pas qu’un vaste marché où on peut seulement venir vendre. Il s’agit pour lui de les convaincre de délocaliser leurs unités de fabrication en Algérie.
CBS est le premier cluster (pôle de compétitivité) en Algérie, tandis que la France en compte 240. Un cluster est un regroupement d’entreprises activant dans le même secteur, sur un territoire donné, qui permette l’essor des entreprises regroupées, entre autres, par la réduction des coûts à l’achat des matériaux communs qu’ils utilisent. Il est une initiative du groupe Soummam et du ministère de l’Industrie et des Mines (département PME) qui leur fournit un local au Centre de facilitation sur la route de l’aéroport Sidali Lebhar à Bejaia, et a été rejoint par nombre de producteurs de boissons en Algérie comme la SPA Mami de Sétif, Djurdjura eau, Toudja, la SNTR, Cevital Numilog, Candia, Danone ou encore Cordial. Il travaille également en collaboration avec l’ANEXAL (l’association nationale des exportateurs algériens).
Faciliter l’exportation
Le but de l’organisation est d’aider à faciliter l’exportation des produits algériens qui couvrent déjà 99% des besoins du marché algérien, à en croire M Bouattou.
Pour y parvenir, le cluster tente de créer une plateforme logistique, qui se fera à Taharacht, dans la daira d’Akbou qui se trouve dans la vallée de la Soummam. Bac logistic, qui a rejoint le cluster, interviendra à travers ses activités liées à la chaine de froid pour l’exportation de produits frais. Le cluster se veut être une force de proposition qui veut aider à décloisonner les infrastructures de production, créer une culture du partenariat algero-algérien ; et intervient dans la mise en place de cette plateforme, qui comprend notamment le développement des ports secs ( à l’image de celui de Bejaia), des nouvelles configurations douanières de guichets uniques afin de regrouper les opérations pour les faciliter. Mais il perçoit également le côté management, qu’il est conscient de devoir développer, ce qui ne sera pas difficile au vu des innombrables écoles de marketing et de management qui ont fait leur apparition ces dernières années.
Approché par notre rédaction, le président affirme néanmoins que la production agroalimentaire algérienne se porte très bien, couvrant 99% du marché national, elle est très en mesure d’exporter à l’étranger, à commencer par les pays voisins ; et que le seul véritable obstacle demeure celui des procédures et mécanismes d’exportation qui font stagner