L’ensemble des villes libyennes vivent, depuis quelques jours, dans une terreur imposée par les groupes islamistes, les milices armées, les contrebandiers, les trafiquants d’armes, ainsi que les confrontations tribales.
La question sécuritaire sera, à coté de la refonte de l’armée libyenne, le point central du menu de la rencontre qui aura lieu ce mardi au Caire, entre le président égyptien Abdelfatah Al Sissi et le chef du gouvernement de transition libyen Abdelaah Al Thenie.
Cette rencontre intervient au moment où les groupes djihadistes Ansar Beit El Maqdis et Daech intensifient leurs opérations terroristes dans les frontières de la Libye et l’Egypte. Ces deux groupes qui activent depuis 2011 dans la péninsule du Sinai, ont réussi à progresser jusqu’aux frontières ouest de l’Egypte, pour venir fragiliser davantage une sécurité en agonie.
Les frontières ouest et sud de la Libye sont émaillés par la présence d’une dizaine de groupes djihadistes. Les brigades d’Oqba Ibn Nafie et Ansar Echaria dans les frontières avec la Tunisie, les signataires par le sang dans les frontières algéro-libyennes, Aqmi, les Signataires par le sang et al Mourabitoune dans les frontières sud et sud ouest du pays ; à coté des contrebandiers et des trafiquants d’armes et de drogues, ont trouvé dans le vide institutionnel et sécuritaire toute latitude pour faire régner leurs lois dans les frontière du quatrième plus grand pays africain.
Cycle de violences
La ville de Benghazi a été secouée lundi, par une nouvelle explosion. Des hommes armés ont explosé l’ancien siège des services de sécurité du général Kadhafi dans la ville de Benghazi. Ce siège appartenait au ministère libyen de l’intérieur au temps de l’ancien régime. Cette explosion, n’aurait fait aucune victime selon les médias locaux. Au même temps, les balles des groupes armées ont couté la vie à six personnes dans les quartiers de Benghazi.
Cette explosion est survenue trois jours après le double attentas suicides qui a visé un ancien bâtiment des services de renseignements libyens dans cette même ville de Benghazi. Sept soldats y ont trouvé la mort et une cinquantaine de personnes ont été blessées.
Au lendemain de cette explosion, une trentaine de soldats libyens ont trouvé la mort, et 70 personnes ont été blessées dans des explosions de voitures d’islamistes, lors de violents affrontements qui les ont opposés aux forces de l’armée. Les éléments du général à la retraite Khalifa Haftar, ont progressé dans cette deuxième plus grande ville du pays. L’armée libyenne mène depuis quatre jours des raids aériens et des opérations militaires contres des bases des groupes armées et des milices.