La justice a décidé de prendre en main les affaires des entreprises appartenant aux cinq frères Boudiab, visées par une enquête judicaire, dont quatre sont en fuite à l’étranger tandis que le cinquième est placé en détention provisoire.
C’est ainsi que des administrateurs ont été désignés pour gérer les affaires courantes des entreprises de la famille Boudiab qui, rappelons-le, emploient pas moins de 1600 personnes, notamment dans la wilaya de Bejaia. Les employés, ne sachant plus à quel saint se vouer jusque là, ont repris le travail en attendant que la justice statue sur le sort de leurs employeurs.
Première tâche des administrateurs: règlement des arriérés de salaires avant de se pencher sur le reste des affaires. ‘’Nous touchons régulièrement nos salaires’’, indique un employé l’Etablissement de commerce international (ECI Boudiab).
D’après notre source, la majorité des travailleurs souhaitent que l’Etat nationalise les entreprises de la famille Boudiab. Une mesure qui permettra la préservation des postes du travail et de l’outil de production.
Propriétaires de l’Etablissement de commerce international (ECI Boudiab), une grande entreprise spécialisée, entre autres, dans l’importation des céréales et la fabrication des aliments du bétail, quatre des cinq frères Boudiab ont fuit le pays abandonnant derrière eux leurs entreprises.
Ciblés par des enquêtes judiciaires, les quatre frères Boudiab ont préféré quitter le pays que d’affronter la justice. L’affaire a commencé le mois de novembre dernier par l’arrestation d’Abdenour Boudiab par les services de sécurité.
Ils sont poursuivis notamment pour « corruption, malversations et fuite de capitaux vers des paradis fiscaux ».