L’Algérie est en cours d’élaboration de son deuxième plan national de la mise en œuvre de la convention de Stockholm sur les polluants organiques en prévision de la conférence des parties de cette convention prévue à la mi-2017.
C’est ce qu’a indiqué, mardi à Alger, le ministre des Ressources en eau et de l’environnement, Abdelkader Ouali, lors d’une rencontre internationale sur « l’actualisation des plans nationaux de mise en œuvre de la convention de Stockholm sur les nouveaux polluants organiques persistants (POPS), et ce, dans la perspective de la réunion des parties (COP8) qui se déroulera du 23 avril au 3 mai 2017 à Genève. Cette rencontre à Alger a été organisée par le Centre national des technologise de production plus propres (CNTPP) en collaboration avec le Programme de coopération allemande au développement (GIZ). Sur une liste de 26 POPS identifiés par la Convention de Stockholm, l’Algérie est concernée par cinq (5) de ces derniers, entre pesticides et Polychlorobiphényle (PCB) ou askarels qui sont des huiles très toxiques et pratiquement indestructibles, servant au refroidissement des transformateurs électriques et des radiateurs de chauffage. Pour M. Ouali, « l’empreinte des produits chimiques se retrouve dans quasiment tous les être vivants, y compris les êtres humains », ajoutant que les polluants organiques persistants sont particulièrement « préoccupants ». C’est ainsi que dans le cadre de son premier plan national de mise en œuvre (PNM) de la convention de Stockholm, l’Algérie avait ciblé en priorité les PCB contre lesquels une opération d’élimination a été réalisée.
PCB, un danger pour la planète
Durant cette opération, a fait savoir le ministre, l’Algérie avait éliminé 440 tonnes d’huiles à base de PCB, 605 tonnes de terres contaminées par les PCB, ainsi que 34 tonnes de déchets souillés par les PCB. Par ailleurs, M. Ouali a indiqué que cette rencontre d’Alger constituait un espace d’échange, d’expertise et de renforcement des capacités des experts des pays couverts par le centre régional d’Afrique du nord de la Convention de Stockholm représenté, pour la deuxième fois, par le CNTPP. Pour la directrice générale du CNTPP, Mme Dahleb, cette rencontre a pour objectifs la promotion de la gouvernance au niveau national et régional en faveur d’une gestion durable des produits chimique, et le renforcement des capacités institutionnelles pour la mise en oeuvre pratique de cette convention internationale. Adoptée en mai 2001 à Stockholm (Suède) et entrée en vigueur en mai 2004, cette convention compte aujourd’hui 197 Etats parties et a tenu sept conférences des parties durant lesquelles chaque pays à l’obligation de mettre en œuvre et d’actualiser un plan dit « de mise en oeuvre ». L’Algérie a signé cette convention le 5 septembre 2001 et l’a ratifiée par un décret présidentiel le 7 juin 2006.
La convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants est un accord international qui interdit un certain nombre de substances chimiques très polluantes (aldrine, chlordane, dieldrine, endrine, heptachlore, hexachlorobenzène, mirex, toxaphène, PCB…).