L’agriculture urbaine, un concept développé dans les grandes villes européennes et aux Etats-Unis, notamment à New York, sur les terrasses des buildings, ou dans les quartiers à faible densité urbaine, fait son petit chemin au Maroc.
Quatre villes-tests ont été retenues par le ministère de l’Urbanisme et de l’aménagement du territoire : Agadir, Beni Mellal, Fès et Meknès. Le ministère marocain de l’Urbanisme veut développer le concept de l’agriculture urbaine et compte s’offrir, vers fin août, une expertise externe pour la réalisation de l’étude pour le développement de l’agriculture urbaine au Maroc. Coût de l’étude : trois millions de dirhams. L’étude ambitionne de soutenir la durabilité des territoires et favoriser la création de liens fonctionnels entre les zones urbaines, périurbaines et rurales. Résultats attendus : la contribution au rayonnement économique de la ville au niveau régional et national et la création des conditions d’un développement économique local dynamique, équilibré, solidaire, ouvert à tous et équitable favorisant la création d’activités et d’emplois locaux dans le domaine agricole. Il s’agit aussi de maîtriser l’étalement urbain et rééquilibrer le lien entre la ville et sa périphérie rurale et mettre en valeur la ressource foncière comme une ressource «précieuse» qu’il convient d’utiliser le plus efficacement possible.
Préservation des terres agricoles
«L’étude s’assigne également d’autres objectifs dont la préservation des terres agricoles et des richesses naturelles, la réduction des empreintes environnementales dues à l’urbanisation en préservant et valorisant la biodiversité, les sols, les milieux naturels et en restaurant et valorisant la nature en ville. Sans oublier le développement d’un urbanisme durable qui encourage la mixité fonctionnelle (habitat-agriculture, enseignement-agriculture, etc.) et la structuration des tissus urbains en introduisant dans l’alternance entre bâti et non bâti une nature productive qui composera avec les différents espaces verts de la ville pour former une trame verte urbaine», détaille l’Urbanisme dans le cahier des prescriptions spéciales (CPS) accompagnant l’appel d’offres. D’autre part, ce projet permettra d’encourager et accompagner les initiatives privées ou associatives, professionnelles ou non professionnelles, pour le développement de l’agriculture urbaine (jardins associatifs, jardins de rue, espaces partagés dans le logement collectif, toits plantés, etc.) et mettre en valeur l’intérêt social qu’elle suscite. Il entend aussi développer l’utilisation des technologies modernes telles le recyclage des eaux pluviales et l’hydroponie utilisée pour assurer une production contrôlée et une gestion qualitative et économe des ressources en eau.