Eric Wormser (SGA) sur Radio M:"Les encours de crédits aux privés sont notre moteur de croissance"(audio-vidéo) - Maghreb Emergent

Eric Wormser (SGA) sur Radio M:”Les encours de crédits aux privés sont notre moteur de croissance”(audio-vidéo)

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Malgré la chute des activités liées au commerce extérieur qui représentaient 56% de son chiffre d’affaires en 2012 et 30% en 2015, Société Générale Algérie (SGA) enregistre une croissance de 16% de son Produit Net Bancaire.

 

Eric Wormser, Président du Directoire de Société Générale Algérie (SGA) est satisfait du bilan 2016 de la banque qu’il dirige malgré un contexte difficile.  « 2016 a été pour nous, à travers notre PNB (Produit Net Bancaire) l’opportunité  de faire une progression de l’ordre de 16% et d’atteindre un résultat net de l’ordre de 5.6 milliards de dinars, ce qui constitue une évolution de l’ordre de 27 %, soit quelque chose de tout à fait estimable, » a-t-il indiqué lors de son passage aujourd’hui sur Radio M. Toutefois, se voulant modeste, il a relevé qu’ « en 2015, le bénéfice net de SGA a été de 4.4 milliards » et que « la progression du  bénéfice net depuis quatre ans  tourne toujours aux alentours de 5 milliards de dinars».  « Même si nos bénéfices sont appréciables, il faut savoir qu’au niveau du secteur bancaire, Société Générale Algérie ne représente que 2.4% des parts du marché, ce qui est rien du tout », a-t-il ajouté.

Encours de crédits : nouveau moteur de croissance

Parlant du moteur de croissance de sa banque, notamment dans le sillage de l’affaissement du commerce extérieur suite aux restrictions imposées par le gouvernement sur les importations,  M. Wormser a cité les encours de crédit. En effet, selon lui, « Société Générale est relativement marginale au niveau des encours crédits globaux en Algérie » mais « sur la partie encours de crédits privés, elle commence à occuper une place importante avec environs 18% des parts du marché du secteur bancaire privé ».  « Dans un contexte où les encours de crédit  globaux ont progressé de 10% alors que les taux de progression tournaient avant autour de 15%, la Société Générale Algérie a connu une augmentation de 26%, ce qui est très important. Ce sont ces crédits qui ont fait la rentabilité de SGA », a-t-il dit avant d’expliquer : « Avant, la part du commerce extérieur dans notre PNB tournait autour de 30%. En 2011  et 2012, elle était de 56%. En 2016, elle est de 12%. Cette activité est en chute libre. Je ne peux pas dire que c’est un épiphénomène puisque elle constitue une partie de notre rentabilité, mais c’est parfaitement négligeable par rapport aux encours de crédits en nette progression qui montrent tout l’engagement de la SGA en termes d’accompagnement des PME, des  Grandes Entreprises,  et même des particuliers».

« Nous avons réinvesti 12 milliards de dinars en 4 ans »

Le Président du Directoire de la Société Générale Algérie explique la croissance rapide des encours de crédits de la banque qu’il dirige par « le dynamisme commercial de son réseau d’agences qui est appelé à s’élargir davantage, et la capacité à prêter qu’elle a pu développer en réinvestissant notamment ses bénéfices ». En effet, en 2015, SGA a réinvesti la totalité de ses bénéfices en Algérie et en 2016, c’est 40% de ses bénéficies qui seront réinvestis. « Durant les quatre dernières années, nous avons réinvesti globalement 12 milliards de dinars. Ceci témoigne de notre foi et de notre confiance en l’avenir de l’Algérie, » a-t-il indiqué en soulignant que « les mesures prises par le Gouvernement pour limiter les importations ont poussé certains entreprises, notamment les grandes d’entre elles, à se tourner vers la production », ce qui s’est répercuté plutôt positivement sur le secteur bancaire en y impulsant une certaine dynamique. « Les résultats, on les voit et pas seulement dans l’automobile. Beaucoup d’acteurs économiques se tourne vers l’investissement productif et nous ales accompagnons comme nous avons accompagné Renault Algérie, TMC et bien d’autres, » assure M. Wormser.

« 75% de nos clients sont des particuliers »

Concernant la stagnation des parts du marché du secteur bancaire privé en général et de la Société Générale Algérie en particulier, le Président du Directoire de cette banque  l’explique par le fait que le secteur public représente 80% de l’économie algérienne. « C’est le public qui domine aussi bien la sphère économique que la sphère bancaire, c’est donc normal », précise-t-il en soulignant toutefois que la difficulté qu’ont certaines banques publiques à prêter et à financer les grands projets a permis à la Société Générale de se positionner et de « prendre progressivement le relais ».  Quant au crédit à la consommation qui était conçu au départ comme étant un moteur de croissance, Eric Wormser estime qu’il a effectivement contribué considérablement à l’augmentation du chiffre d’affaires de la banque.  « Auparavant, 90% de nos client étaient des entreprises. Mais, depuis le retour du crédit à la consommation, 75% de nos clients sont des particuliers et 25 % des entreprises.  Par ailleurs, 90% de nos crédits à la consommation concernent l’électroménager et seulement 5% concernent l’automobile », a-t-il affirmé.

 

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