Le candidat républicain Donald Trump a remporté mardi l’élection présidentielle américaine, déjouant tous les pronostics et les derniers sondages qui prédisaient la victoire de son adversaire démocrate Hillary Clinton dans une campagne qui restera comme l’une des plus violentes de l’histoire politique des Etats-Unis.
Le succès de Trump, qui deviendra le 20 janvier le 45e président des USA et succédera à Barack Obama à la Maison blanche, met fin à huit années d’administration démocrate.
Au bout d’une longue nuit électorale, la victoire du milliardaire a été annoncée successivement par l’agence de presse AP et par la chaîne de télévision Fox.
Alors que les résultats de tous les Etats n’étaient pas encore connus, Donald Trump était crédité de 277 grands électeurs, soit sept de plus que la majorité absolue nécessaire pour accéder à la présidence.
Hillary Clinton a téléphoné à son rival pour lui indiquer qu’elle reconnaissait sa défaite.
Le candidat républicain a bâti son succès en remportant la quasi-totalité des Etats clés (« swing states ») tels que la Floride, l’Ohio ou la Caroline du Nord et en ravissant à sa rivale des bastions démocrates comme le Wisconsin qui n’avait pas voté républicain depuis 1984.
S’exprimant à son QG au milieu de la nuit, Donald Trump, nouveau président élu des Etats-Unis, a lancé un appel à l’unité au terme d’une campagne qui a mis en lumière des divisions profondes de la société américaine.
S’adressant à ses partisans, il a promis qu’il serait le président de tous les Américains et a appelé ceux qui ne l’avaient pas soutenu à le rejoindre.
Le résultat qui a fait l’effet d’une surprise a été mal accueilli par les places financières. Tokyo perdait 5,36% en clôture et les bourses européennes étaient en forte baisse à l’ouverture. Le CAC a ouvert en baisse de 2,85% et le Dax cédait 2,9%.
Les premières réactions à ce succès électoral ont été mitigées en raison de la personnalité du vainqueur.
La ministre allemande de la Défense Ursula von der Leyen a parlé de « choc énorme » tandis que le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault a exprimé « bien des inquiétudes ».