Au cours des six premiers mois de la campagne de commercialisation 2023/2024, la Russie s’est hissée au rang de premier fournisseur de blé pour l’Algérie. Elle a ainsi dépassé les pays de l’Union européenne (UE), dont la France.
Selon le chef du département d’analyse du marché agricole de Rusagrotrans, Igor Pavensky, le principal transitaire agricole russe Entre juillet 2023 et janvier 2024, la Russie a exporté 1,6 million de tonnes de blé vers l’Algérie. Ce qui représente une augmentation de 20 % par rapport à la même période de l’année précédente, durant laquelle, 1,33 million de tonnes avaient été expédiées.
La filière russe a ainsi exporté 400 000 tonnes de blé de plus que l’UE, traditionnellement considérée comme le principal pourvoyeur de blé pour le marché algérien. Ce dernier est connu pour ses importantes quantités de blé importées pour répondre à sa demande intérieure.
Pour la Commission européenne, cette tendance a été belle et bien confirment, indiquant que les importations algériennes de blé en provenance de l’UE se sont élevées à 1,2 million de tonnes au cours de la période considérée. Ces importations proviennent principalement de la Roumanie et de la Bulgarie.
Pour Igor Pavensky, le potentiel d’exportation pour la saison en cours est estimé à 3 millions de tonnes, soit 500 000 tonnes de plus que les prévisions formulées un peu plus tôt par l’Association russe des exportateurs de blé.
Par ailleurs, l’Algérie devrait augmenter ses achats de blé sur le marché international de 7,4 % à 8,7 millions de tonnes au cours de la campagne 2023/2024 pour combler son déficit de production, selon les dernières prévisions du Département américain de l’Agriculture (USDA),.