Le ministre algérien de l’industrie et des Mines Ferhat Ait Ali, remet en cause l’industrie automobile en Algérie. A l’en croire, l’industrie automobile en Algérie telle qu’elle est conçue aujourd’hui est une industrie zombie, vouée à disparaître.
« En attendant d’asseoir une véritable industrie automobile, nous importerons des véhicules. » A-t-il déclaré mercredi à l’Assemblée Populaire Nationale (APN), où a lieu actuellement le débat sur le PLFC-2020.
En effet, Ferhat Ait Ali, a dans une récente déclaration à la presse, affirmé qu’il faut tourner la page des véhicules à combustion et se tourner résolument vers les véhicules électriques, à l’instar des pays européens. Pourquoi s’accrocher à l’assemblage automobile de véhicules à combustion, à énergie fossile, avec un hypothétique taux d’intégration escompté sur une vingtaine d’années, alors que le monde s’oriente vers l’électrique ? A-t-il ajouté.
Le ministre de l’Industrie qui remet donc en cause le l’industrie automobile en Algérie, prône une nouvelle vision. Ferhat Ait Ali a par ailleurs évoqué la situation des milliers de travailleurs dans les usines d’assemblage automobile, particulièrement celles dont le sort demeure incertain dans la conjoncture de crise actuelle. « Il est préférable de remettre une conséquente indemnité à ces salariés que de les garder dans leurs usines. » Et d’ajouter : « Un travailleur qui me coûte deux cent millions en dollars par an je préfère m’en acquitter. Les industriels qui ne veulent pas intégrer cette nouvelle vision n’ont qu’à libérer ces travailleurs qui gagneront à être indemnisés plutôt que s’accrocher à une fausse industrie, où, ils sont sous payés. »
Rappelons que les véhicules hybrides et électriques bénéficieront de mesures exceptionnelles en France, par exemple, et pour les particuliers et pour les entreprises. Encore en France, il est question de primes pour tout achat de véhicule électrique par un particulier et 3000 euros de prime pour la reconversion d’un véhicule polluant, pour les ménages modestes.
Un coup de pouce de l’Etat français pour le secteur automobile en France à condition de produire dans ce pays un million de véhicules électriques d’ici cinq ans. Quel challenge ! L’Algérie aura-t-elle la carrure pour relever un tel pari ? La question mériterait d’être posée au ministre de l’Industrie et des Mines qui prône le tout électrique sur les vestiges d’une industrie automobile tellement décriée en Algérie.