Les moteurs tournent mais les véhicules sont immobilisés sur l’asphalte. C’est le topo de cette matinée de dimanche 18 août, qui voit les retraités de l’armée remonter au créneau pour revendiquer l’amélioration de leur statut. Aussi, et alors que les barrages de la gendarmerie nationale ferment, depuis un certain temps déjà, hermétiquement les accès, notamment est, menant vers la capitale, les Algériens voient cette belle journée aoutienne plombée.
« Si c’est pour aller à la plage mieux vaut rebrousser chemin ! », conseille Brahim à son voisin de quartier qui s’apprêtait à rejoindre la rive ouest à partir de l’arrière pays de Réghaia. Idem pour les nombreux travailleurs devant se rendre à Alger-centre pour leur travail. Qui à bord de leurs propres véhicules, qui à bord de moyens de transports en commun, tous se sont vus piégés par l’inextricable trafic routier.
Pire même, les citoyens voulant se rendre des daïras et autres communes du grand Alger vers les destinations de l’est ont le plus grand mal à s’extirper de leur localités vu que les accès et autres bretelles permettant de bifurquer vers l’est sont encore fermées.
D’aucuns se demandent même : « Est-ce que le train dessert les gares algéroises aujourd’hui ? ». Nombreux sont ceux qui préfèrent jouer la carte de la prudence et suspendent tous leurs déplacements. L’on avance même : « la situation ne se débloquera que jusqu’à une heure tardive de la nuit, c’est-à-dire minuit ! ».