Alors que l’ultimatum posé par le ministre des Finances, Aymane Benabderrahmane, concernant le règlement définitif de la question du manque de liquidités dans le circuit financier (poste et banques) arrive à échéance, les mêmes anomalies sont de nouveau signalées dans plusieurs régions du pays, sans qu’aucune amélioration ou progrès notables, ne se profilent à l’horizon.
En effet, trouver de l’argent liquide semble devenir un casse tête chinois pour les millions de salariés et fonctionnaires algériens, qui s’en vont chaque fin de mois retirer le fruit de leur sueur dans les bureaux de postes. Des files d’attente interminables se forment devant les guichets ou à l’entrée des agences, au mépris total mais forcé des mesures barrières, censées protéger les citoyens contre la propagation du Coronavirus.
Mais au grand dam des clients de la poste, le résultat est décevant et le refrain habituel, entonné par les préposés aux guichets les informant de la rupture du stock de liquidité, raisonne toujours à leurs oreilles : » Il n’y a pas ou plus d’argent, veuillez revenir demain ! « .
Des écrans de fumée en guise de solutions
Refusant de voir la réalité en face, le ministère des Finances doit aujourd’hui répondre, une nouvelle fois, aux déclarations du premier argentier du pays Aymen Benabderrahmane, qui a promis la résorption inéluctable du manque de liquidités dans les postes et les banques, avant la fin décembre au plus tard.
En filigrane, cette promesse a été confortée par la mesure permettant l’augmentation du plafond de retraits sur la carte « Edhahabia », au niveau des distributeurs et guichets automatiques, à 50 000 DA. Une démarche qui a, un temps, permis de nourrir l’espoir d’entrevoir bientôt le bout du tunnel, mais en vain.
D’autre part, l’unique solution technique proposée en 2020 par la tutelle en vue d’améliorer limiter le besoin de recourir à la monnaie fiduciaire, à savoir l’obligation faite aux commerçant de s’équiper en TPE (terminaux de paiement électronique) avant le 1 janvier 2021, a finalement été repoussée d’une année, conformément aux dispositions de la Loi de Finances 2021.
Devenu problème à caractère endémique, le manque de liquidité est enfin amplifié depuis quelques semaines par les conséquences de la chute du taux officiel du dinar face aux monnaies de référence. Ce qui justifie les nombreuse prises de positions récentes chez le collège des experts financiers, en faveur de la relance de la planche à billets en guise de traitement choc, pour alimenter le circuit financier en attendant des jours meilleurs !