Le paysage bancaire algérien s’apprête à connaître une transformation majeure avec l’introduction officielle des crédits à la consommation conforme à la charia. Prévue pour janvier 2025, cette initiative, inscrite dans la loi de finances 2025, marque une avancée significative pour la finance islamique dans le pays, offrant aux citoyens des solutions alternatives exemptées d’intérêts classiques.
Les nouveaux produits financiers incluent un éventail de services allant de la prise en charge des frais de voyages touristiques, comme les vacances et les cures thermales, à l’éducation, via l’achat et la revente échelonnée de places pédagogiques dans les établissements privés, ainsi que des services médicaux dans les cliniques et hôpitaux privés.
Sofiane Mazari, président de la commission de la banque islamique au sein de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers, souligne que ces financements sont basés sur des marges bénéficiaires, et non sur des intérêts, garantissant ainsi leur conformité aux principes de l’islam.
Selon M. Mazari, également à la tête du département de la finance islamique du Crédit Populaire Algérien (CPA), l’année 2025 sera une étape clé pour renforcer les acquis dans le domaine de la finance islamique. « Le CPA a déjà démontré la pertinence de son offre islamique avec des performances remarquables », a-t-il souligné aux médias. A la fin novembre 2024, les dépôts islamiques avaient atteint 47 milliards de dinars, avec plus de 70 000 comptes ouverts. Ces chiffres témoignent de l’engouement croissant des Algériens pour des solutions financières en accord avec les principes de la charia.
Dans un contexte où l’Algérie cherche à diversifier son économie et à renforcer son indépendance financière, la finance islamique s’impose comme un levier stratégique. Elle offre une alternative viable aux solutions conventionnelles, favorise l’investissement responsable et soutient le développement économique à travers des partenariats solides avec les entreprises.
Avec des produits adaptés aux besoins modernes et conformes à la charia, le financement islamique s’inscrit pleinement dans la vision nationale de prospérité et d’innovation, tout en renforçant la confiance des citoyens aux établissements financiers.
N.N