Le Directeur général du Trésor et Gestion Comptable des Opérations Financières de l’État, Hadj Mohamed SEBAA s’est exprimé ce lundi, sur la situation de la dette publique intérieure de l’Algérie.
Dans un entretien accordé à une chaine de Télévision privée, le premier responsable du Trésor a révélé que la dette intérieure du pays « ne dépasse pas les 47 % du produit national brut (PIB) ».
Selon le même responsable, la position du Trésor est contrôlée par divers flux financiers, soulignant que le trésor a enregistré en 2023 un déficit estimé à moins de 10% du revenu national brut.
Le DG du Trésor a estimé qu’il est préférable que l’Algérie ait des dettes intérieures qu’extérieure, car « plus facile à contrôler », a-t-il affirmé.
Concernant l’impact des augmentations des salaires et des retraites, prévues pour l’année en cours, M. Sbaa a déclaré que ces dépenses « n’affecteront pas l’équilibre du trésor public ».
Rappelons que la dette intérieure de l’Algérie est passée de 45,6% du PIB en 2019 à 51,4% en 2020, selon les données de la Banque mondiale. La même source a prévu dans un récent rapport que ce volume augmenterait dans les années à venir, pour atteindre 56,1% du PIB en 2021, 60,5% en 2022 et 65,3% en 2023.
Pour la BM, l’économie algérienne s’est fortement contractée en 2020 en raison de mesures visant à contenir la pandémie et une baisse significative de la production d’hydrocarbures, contribuant à une dégradation majeure des déficits.
Selon les experts, l’effet de la dette publique sur la croissance économique est positive jusqu’à un niveau de dette de 40%. Au-delà de ce seuil, toute hausse de la dette publique entraîne un effet récessif sur la croissance économique. Ceci est dû principalement de l’existence d’un problème réel dans l’utilisation des ressources issues de l’endettement, estiment les experts financiers.
En conséquence, pour atteindre l’objectif d’une forte croissance, « les économies doivent viser des niveaux inférieurs de leur seuil de dette publique », est-il rappelé.