Les autorités algériennes ont signé, ce lundi 15 avril, à Alger l’accord d’accueil de la 4ème édition de la foire continentale intra-africaine (IATF 2025). L’accord a été signé par le ministre du Commerce et de la promotion des exportations, Tayeb Zitouni et la vice-présidente de la Banque africaine de l’import-export (Afreximbank), en présence du Premier ministre, Nadir Larbaoui et le président du Conseil consultatif de l’IATF, Olusegun Obasanjo.
La tenue de cette manifestation économique continentale en Algérie, serait selon Tayeb Zitouni, une opportunité que le pays saisirait pour « attester que nous sommes un pays de paix, un pays qui soutient tout ce qui contribue à la stabilité, à travers l’économie et le commerce ». Il a assuré que les potentialités de l’Algérie, en termes de services et moyens d’accueil, seront mises à disposition de ce rendez-vous économique continental qui aura lieu à Alger du 4 au 10 septembre 2025.
Dans son plaidoyer devant les hôtes de l’Algérie, le ministre du Commerce a rappelé « la valeur des exportations de l’Algérie vers le continent africain, laquelle s’élève à 2,7 milliards de dollars, dont 650 millions de dollars d’exportations hors hydrocarbures ».
« Augmenter le volume des échanges intra-africains »
Dans une allocution prononcée durant la cérémonie, l’ancien président du Nigeria et actuel président du Conseil consultatif de l’IATF, Olusegun Obasanjo, a mis l’accent sur l’intégration économique et commerciale intra-africaine, surtout en tirant des avantages de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) pour augmenter le volume des échanges intra-africains, qui a connu un recul de 20 à 14% du commerce total du continent avec le reste du monde au cours des deux dernières années, en raison des effets de la crise sanitaire mondiale.
Il n’est sans doute, que depuis son instauration en 2016, la foire continentale intra-africaine, ses initaiteurs, à savoir l’Afreximbank, l’CUA et le secrétariat de la Zlecaf, visent à ce que cette manifestation devienne le carrefour commercial et d’affaires phare de l’économie africaine. Une ambition légitime, si les tenants des pouvoirs dans le continent veulent faire face aux transformations géopolitiques actuelles dans le monde.
C’est à cette ambition que le secrétaire général du secrétariat de la Zlecaf, Wamkele Mene, fait référence dans son intervention à Alger. Il a indiqué que la Foire commerciale intra-africaine constitue « notre réponse stratégique au défi du manque d’informations commerciales, visant à renforcer le commerce et les investissements intra-africains, le tout sans avoir besoin d’une aide extérieure. L’IATF est aussi un symbole d’espoir et d’opportunité, qui fait tomber les barrières classiques du commerce et de l’investissement pour unir l’identité africaine, à la fois diverse et cohésive ».
Une ambition stratégique pour l’Afrique que l’ambassadeur Albert Muchanga, Commissaire de l’UA chargé du développement économique, du commerce, du tourisme, de l’industrie et des minéraux, appuis de son côté. Il a déclaré que la Zlecaf « devrait non seulement stimuler le commerce intra-africain, mais aussi relever les défis permanents de l’Afrique en matière de création d’emplois, de niveaux élevés de pauvreté et de très faibles niveaux de fabrication et de base industrielle ».
Pour ce qui du programme de la manifestation, les organisateurs ont avancé que parmi les événements les plus attendus, figure l’organisation du Salon africain de l’automobile (AAS) parallèlement à un forum sur l’industrie automobile dans le continent, en sus d’une foire commerciale numérique qui se tiendra sur des plateformes virtuelles.
Le programme de l’IATF prévoit également l’organisation d’une journée dédiée à la diaspora africaine pour examiner les perspectives de renforcement de la contribution des compétences africaines à la promotion du développement dans tous ses aspects sur le continent et pour renforcer la communication entre cette diaspora et leur mère-patrie.