L’onde de choc traverse aujourd’hui le monde du football algérien. Kheiredine Zetchi, ancien président de la Fédération algérienne de football (FAF), vient d’être écroué à la prison de Koléa, dans la wilaya de Tipaza, dans le cadre d’une enquête qui promet d’être retentissante.
Propriétaire du Paradou AC et ancien dirigeant de la FAF entre mars 2017 et avril 2021, Zetchi avait pourtant connu des moments de gloire, notamment avec la victoire de l’équipe nationale à la Coupe d’Afrique des Nations 2019 en Égypte. Celui qui avait succédé à Mohamed Raouraoua et précédé Charaf-Eddine Amara se retrouve désormais au cœur d’une tourmente judiciaire qui dévoile les coulisses sombres de l’institution.
Les accusations portées contre lui sont particulièrement graves : “mauvaise utilisation de ses fonctions, dilapidation de l’argent public, conclusion de marchés contraires à la réglementation, octroi d’avantages indus à des tiers, et bénéfice d’avantages illégaux lors de contrats avec l’État”, rapportent plusieurs médias. Une liste à charge qui laisse entrevoir des pratiques de gestion pour le moins contestables.
Cette enquête, ouverte en juin dernier par le pôle pénal économique et financier de Sidi M’hamed à Alger, ne s’arrête pas à Zetchi. Trois anciens dirigeants de la FAF ont déjà été placés sous mandat de dépôt le 9 octobre dernier, dont un secrétaire général et un ancien directeur de l’administration générale. Deux autres membres du bureau fédéral ont été placés sous contrôle judiciaire.