Les prix du pétrole ont fortement baissé mercredi après les chiffres sur l’offre américaine, toujours élevée, alors que le marché s’apprêtait à vivre une fin de semaine marquée par le référendum sur le Brexit devant terminer l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union européenne (UE).
Le cours du baril de référence (WTI) pour livraison en août, dont c’était le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, a perdu 72 cents à 49,13 dollars sur le New York Mercantile Exchange.
Le département de l’Energie (DoE) a publié des chiffres assez décevants, a mis en avant Andy Lipow de Lipow Oil Associates. Les stocks de brut ont à peine baissé et les réserves de produits ont augmenté.
Selon ces chiffres, qui concernaient la semaine dernière, les stocks d’essence ont notamment avancé, alors que les analystes s’attendaient à un déclin, et les réserves de brut ont décliné de moins d’un million de barils. Cela fait pâle figure par rapport à la chute de plus de cinq millions promise la veille par l’American Petroleum Institute (API), fédération du secteur, dans ses propres estimations.
Certes, la production américaine, dont le déclin quasi-continu depuis plus de trois mois donne une lueur d’espoir à des investisseurs inquiets de la surabondance mondiale, a encore nettement baissé, mais certains observateurs commencent à s’inquiéter que les groupes américains se mettent à relancer leur activité, selon l’agence AFP.
Désormais, les esprits des investisseurs risquaient, comme sur les autres marchés, de se fixer sur le référendum britannique de jeudi sur l’appartenance du pays à l’Union européenne (UE), dont l’issue apparaît particulièrement incertaine au regard des derniers sondages en date.
Vu le contexte, on peut penser que la réaction en hausse sera limitée si l’on évite un Brexit, mais que l’instabilité sera plus marquée en baisse au cas où les partisans d’une sortie l’emporteraient, a écrit Tim Evans, de Citi.