Plus de 2000 opérateurs économiques africains seront présents au forum africain d’Alger qui aura lieu du 3 au 5 décembre 2016 avec l’ambition “d’accroître” le potentiel économique du continent, a déclaré lundi 7 novembre Ramtane Lamamra, ministre d’Etat, ministre des Affaires Étrangères à Alger. Avec l’ambition de faire émerger « un réseau de coopération à travers le continent ».
Le forum africain d’investissements et d’affaires, initié par l’Algérie, vise à établir des accords de coopération gagnant-gagnant entre les opérateurs africains et à “permettre aux Africains de compter sur eux-mêmes”, a indiqué le chef de la diplomatie algérienne lors d’une conférence de presse organisée par le Forum des chefs d’entreprises (FCE) en présence du son président M. Ali Haddad.
« Le but de ce forum n’est pas de créer des relations économiques bilatérales Algérie-Afrique, mais de donner l’occasion à l’émergence d’un réseau de coopération à travers le continent », a expliqué le ministre d’Etat.
Des invitations ont été envoyées à plus de 1600 acteurs, principalement économiques, du continent pour prendre part à ce forum d’Alger du 3 au 5 décembre. Près de 500 participants algériens seront également présents.
Selon M. Lamamra, certains opérateurs non-africains en Algérie et prêts à participer à des partenariats triangulaires seront également présents.
Le rendez-vous d’Alger, organisé par un comité d’organisation intersectoriel placé sous l’autorité de M. Lamamra, a “des buts économiques purs”, a affirmé ce dernier. L’écho de ce forum, unique en son genre selon lui, pourrait dépasser le plan continental pour devenir, à moyen terme, « un rendez-vous économique mondial ».
Le “grand hub” Cherchell – Tamanrasset
Ali Haddad, dont l’organisation fait partie du comité d’organisation du forum, a pour sa part détaillé les secteurs économiques qui seront au menu lors du rendez-vous d’Alger. Pour lui, le forum africain d’investissements et d’affaires doit donner naissance à une “vision économique africaine” qui se repose sur 5 domaines : L’agriculture, l’énergie, le numérique, le capital humain et les infrastructures.
Le chef du FCE a également indiqué que l’Algérie disposera d’un “grand hub” qui facilitera les échanges interafricains en annonçant la création de deux zones franches : l’une à Cherchell au nouveau port du centre, et l’autre à Tamanrasset connectées par la route transsaharienne.
“Nous donnerons naturellement naissance au plus grand et performant hub méditerranéen pour l’Afrique”, a-t-il estimé dans un discours lu lors de cette conférence. “Le Grand Hub incarnera le mouvement d’intégration dès son annonce”, a-t-il ajouté.
Ambitions “proportionnelles”
Ramtane Lamamra est revenu sur les “grandes ambitions” de l’Algérie en organisant ce forum, affirmant qu’il est normal pour le plus grand pays africain et dans le bassin méditerranéen en superficie d’avoir des aspirations “proportionnelles”.
“Lorsqu’on fait parler davantage la géographie, ce sont toutes les ressources de l’Algérie qui lui donnent les moyens d’un développement autocentré et durable”, a-t-il estimé.
Les ressources naturelles, énergétiques et humaines, en plus du positionnement géographique de l’Algérie à proximité du marché européen, permettent au pays d’avoir des aspirations par rapport au continent africain, selon M. Lamamra, malgré les difficultés économiques actuelles dues à la chute des cours des hydrocarbures et les réformes en cours.
Article publié dans le HuffPost Algérie