Selon le cabinet d’analyse S&P Global Platts, le marché du gaz en Europe a connu une légère hausse des prix ce mardi, en réaction à la récente déclaration du Chef de l’Etat-major Ahmed Gaïd Salah qui a appelé à l’application de l’article 102 de la Constitution.
Sans préciser le taux de cette hausse des prix du gaz, et en rappelant que l’Algérie est un important fournisseur du gaz pour le sud de l’Europe, le cabinet S&P Global Platts, a expliqué que «toute interruption des livraisons constituerait une grave préoccupation pour le marché européen».
Le même cabinet a fait savoir qu’en 2018, l’Algérie avait fourni 33 milliards de mètres cubes de gaz à l’Europe par gazoduc. Elle a également expédié 15 milliards de M3 de gaz naturel liquéfié (GNL), principalement vers des pays européens.
Le cabinet S&P Global Platts estime dans son analyse que «le pays reste paralysé politiquement» et que même si «l’intervention du général Gaïd Salah pourrait contribuer à ouvrir la voie à une nouvelle ère politique en Algérie», mais «l’incertitude» persistera sur l’avenir du pays qui entre dans «un territoire inconnu».
Selon un analyste gaz de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), rapporté par le cabinet, «l’évolution de la situation politique en Algérie pourrait bien influencer le sentiment du marché et les mouvements de prix sur les hubs européens au cours des deux prochaines semaines, puisque le pays fournit environ 10% de la demande totale de gaz de l’UE».
Le cabinet d’analyste en énergie a noté que si certains opérateurs ont minimisé l’impact de la situation en Algérie, la dernière déclaration du Chef de l’Etat-major a attiré l’attention des acteurs du marché.
Par ailleurs, le même cabinet a indiqué que les exportations algériennes de gaz par gazoduc vers le sud de l’Europe ont chuté à 34 millions de m3 / j en moyenne depuis début mars, en raison de la faiblesse de la demande européenne et des accords contractuels entre Sonatrach et ses clients du sud de l’Europe.