Comme il était attendu par les experts, le 3 eme sommet du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) s’est terminé à Téhéran sur un air poussif, les pays membres n’ayant pas abordé la question épineuse des prix du gaz, ni des concertations pour le raffermissement des cours du brut.
Le Forum a rappelé à la fin de ses travaux »la nécessité de la coopération et la coordination » entre les pays membres à travers l’échange d’informations relatives à l’industrie gazière. Le communiqué final du FPEG, clôturé fin lundi soir à Téhéran (Iran), indique seulement que les chefs d’Etat et de gouvernement présents à cette réunion de haut niveau ont mis en avant les droits souverains et absolus des pays sur leurs réserves de gaz naturel. La déclaration de Téhéran a réaffirmé la détermination du forum à protéger les intérêts communs des pays membres à travers la coordination des politiques et des stratégies au plan régional et international. Le sommet du gaz de Téhéran a appelé également au « renforcement de la coopération, la coordination et l’échange de vues entre les pays membres et tous les acteurs de l’industrie gazière pour parvenir aux objectifs du forum, notamment à travers la création de l’Institut de recherches gazières dont l’Algérie abritera le siège.
Défense d’une énergie propre
In fine, les contrats à terme restent importants pour les pays exportateurs de gaz, car ils sont à la base du »financement des grands investissements gaziers ». Le dialogue entre pays consommateurs et pays producteurs de gaz a été par ailleurs encouragé, les participants au sommet ayant recommandé également un »système de partage des risques entre producteurs et consommateurs dans la mise en œuvre des investissements gaziers ». Le FPEG a en outre appelé pour la définition ‘un « prix équitable et raisonnable du gaz naturel en tant qu’énergie propre », et souligné la consolidation »des efforts en vue de hisser le taux de consommation du gaz naturel compte tenu de son rôle vital dans le système énergétique mondial ». A quelques jours de l’ouverture de la COP21, les pays membres du FPEG ont également rappelé les avantages du gaz naturel en tant que source d’énergie propre, qui contribue au développement durable dans le monde. Pour autant, l’absence de la Russie à ce sommet aura pesé sur les travaux, qui n’ont en définitive abouti à aucune décision importante, à un moment de forte demande sur le gaz.