La décision de l’Algérie de suspendre le traité d’amitié et de coopération avec l’Espagne, semble compliquer le travail des services des Douanes algériennes. L’absence des modalités d’application de cette décision, fait « hésiter » les services douaniers dans la manière de traiter les marchandises en provenance de l’Espagne.
En effet, selon une correspondance émanant des services de la Douane, dont Maghreb Émergent détient une copie, la direction régionale des douanes d’Alger-Port, a fait part au directeur général des Douanes, « des difficultés rencontrées quant à l’interprétation et l’application de la décision du ministère des Finances, se rapportant à la décision de suspension immédiate du traité d’amitié et de coopération avec l’Espagne ».
Selon le document, la direction technique du Port d’Alger, a fait savoir que ses services « hésitent quant à la manière de prendre en charge le traitement des marchandises », importées de l’Espagne ou d’origine espagnoles.
Cette confusion est due principalement, à l’absence des modalités d’application liées à la mise en œuvre de cette mesure, dans son volet commercial. Les services douaniers du Port d’Alger souhaitent ainsi, plus de clartés au sujet des marchandises espagnoles qui doivent obéirent à cette mesure et ceux qui ne sont pas concernées.
Il est question, à ce propos, des opérations commerciales ou d’expédition de marchandises espagnoles vers l’Algérie, effectuées avant le 09 juin 2022, date de prise de décision du gel du traité en question par les pouvoirs publics.
Cette même confusion concerne également, selon le même document, les produits d’origine espagnole mais en provenance d’autres pays que l’Espagne, ainsi que ceux en provenance d’Espagne mais originaires d’autres pays.
Pour rappel, le 8 juin dernier, l’Algérie a décidé de suspendre le traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération avec l’Espagne, en réaction au changement de sa position politique sur la question du Sahara occidental.
Suite à cette décision, l’Association des banques et établissements financiers (ABEF), a adressé une correspondance aux responsables des banques, les appelant à bloquer la domiciliation des opérations commerciales de et vers l’Espagne.