Le bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, a déclaré vendredi que son « indépendance et son impartialité » étaient « compromises » lorsque des individus menacent de riposter, appelant à mettre fin aux intimidations à l’encontre de son personnel.
Dans un communiqué publié sur la plateforme X (ex-Twitter), le bureau du procureur a indiqué que de ces agissements, sans préciser d’où elles parviennent, « pourraient constituer une infraction contre l’administration de la justice ».
Les regards sont rapidement tournés vers le Premier ministre israélien, et son gouvernement. Depuis qu’il sait qu’il fera l’objet de mandats d’arrêt pour ses crimes à Ghaza et en Ci-Jordanie, Benyamin Netanyahu multiplie les tentatives de pression et d’attaques contre la CPI.
Des « menaces » et « intimidations » qui interviennent alors que les forces israéliennes ont tué plus de 34 000 Palestiniens depuis le 7 octobre dernier.
Il est à noter que le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, mène des enquêtes sur les crimes commis depuis 2014 dans les territoires occupés, et particulièrement depuis le 7 octobre et le début de l’opération « Toffan Al Aksa », menée par Hamas.
Statement of the #ICC Office of the Prosecutor pic.twitter.com/Cw331pMcDm
— Int'l Criminal Court (@IntlCrimCourt) May 3, 2024
Dans son communiqué, le procureur de la Cour de La Hay a appelé à ce que toutes les tentatives visant à « entraver, intimider ou influencer indûment » ses responsables « cessent immédiatement ». Il a indiqué que la CPI cherche à « s’engager de manière constructive avec toutes les parties prenantes chaque fois que le dialogue est conforme à son mandat ».
Pour rappel, des médias israéliens ont rapporté que le Premier ministre a demandé à Washington de faire pression sur les pays de nationalité des trois juges qui devront valider ou rejeter les mandats d’arrêt. Plus grave encore, Benyamin Netanyahu menace d’user de rétorsions financières contre l’Autorité palestinienne.