Des experts du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), ont prévu la reprise de la demande mondiale de gaz naturel liquéfié (GNL) pour cet hiver.
Lors d’une vidéoconférence intitulée » Winter Outlook for Global LNG -Cautously Optimistic » organisée par le GECF, les experts ont indiqué que « la demande de GNL augmentera de 4 milliards de mètres cubes (bcm) cet hiver, alimentée par la croissance en Chine, au Japon et en Asie du Sud ».
Ils ont également souligné que l’approvisionnement en GNL devrait également augmenter, sous l’impulsion des Etats-Unis. « Et lorsque nous rassemblons les prévisions de l’offre et de la demande, nous prévoyons que le marché du GNL sera légèrement plus serré que l’hiver dernier de 1 milliard de mètres cubes », ont-ils souligné.
Selon les experts du GECF, plusieurs risques pesaient sur les prévisions, dont les principaux sont les températures hivernales et la pandémie de coronavirus. Pour ce qui est de l’hiver dernier, il a été exceptionnellement chaud pour l’hémisphère nord, ce qui a freiné la demande de GNL. Dans le cas de la pandémie, l’effet à part entière du COVID-19 n’est pas clair, d’autant plus qu’il s’aggrave actuellement dans de nombreux pays et se stabilise dans d’autres.
Le GECF a ajouté que la planification précise pour la période à venir dépend non seulement des conditions météorologiques et de la pandémie, mais aussi de facteurs tels que les politiques gouvernementales qui peuvent souvent modifier la tendance de la demande et les prix du GNL.
Rappelons que depuis plusieurs mois, la demande mondiale sur le GNL était très faible en raison de la pandémie du coronavirus qui est venue s’ajouter aux conditions climatique défavorables pour ce marché.
Il est à noter que le GECF a vu le jour en 2001 et détient environ 70% des réserves mondiales de gaz prouvées, selon les estimations. L’Algérie, la Guinée équatoriale, l’Iran, la Libye, le Nigéria, les Emirats arabes unis et le Venezuela sont membres des deux organisations (Opep et GECF).
La demande italienne de gaz algérien a chuté de 6%
Par ailleurs, et selon un rapport de l’Observatoire national tunisien de l’énergie et des mines, les recettes tunisiennes générées par le passage du gaz algérien vers l’Europe ont sensiblement baissé, en raison de la Covid-19, qui a fait baisser la demande italienne.
La pandémie, qui a été particulièrement rude et meurtrière en Italie, a engendré une baisse de la demande de gaz algérien à destination de la “botte” de l’Europe et par ricochet, des recette que perçoit la Tunisie via ses droits de passage des gazoducs algériens.
Comme l’indique le dernier rapport mensuel de l’observatoire sur l’état de l’énergie en Tunisie, puisque «les achats de gaz algérien ont diminué de 6% entre les huit premiers mois de 2019 et les huit premiers mois de 2020, pour se situer au niveau de 2010.
Avec APS.