Salman Al-Awdah, le célèbre prédicateur saoudien qui défend les libertés individuelles et la limitation des pouvoirs du monarque a été arrêté par les autorités, selon les médias arabes.
Les autorités saoudiennes n’auraient pas apprécié son tweet après un entretien téléphonique entre l’émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad al-Thani du Qatar et le Prince héritier saoudien Mohammed bin Salman au sujet de la crise entre les deux pays.
« Qu’Allah harmonise entre leurs cœurs pour le bien de leur peuple » avait posté Salman Al-Awdah qui est suivi par 14 millions de followers sur Twitter.
ربنا لك الحمد لا نحصي ثناءً عليك أنت كما أثنيت على نفسك..اللهم ألف بين قلوبهم لمافيه خير شعوبهم
— سلمان العودة (@salman_alodah) 8 septembre 2017
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Rien de subversif en apparence, mais l’équidistance qu’il manifeste à l’égard des deux dirigeants a été prise comme une marque de défiance par les autorités saoudiennes.
Entretemps, les espoirs d’une issue à la suite de l’entretien téléphonique ont été vite douchés par le décision de Ryad de suspendre tout dialogue avec le Qatar accusé de « tronquer les faits ».
Al Awdah qui, contrairement aux religieux officiels mobilisés par la monarchie, n’a pas approuvé le blocus contre le Qatar, est le deuxième religieux être arrêté par les autorités saoudiennes. Des informations diffusées sur les réseaux sociaux ont indiqué que le très célèbre prédicateur Awad al-Qarni, (2,2 millions de followers sur Twitter) était en résidence surveille dans sa maison à Abha dans le sud de l’Arabie saoudite.
Comme Al Awdah, Al Qarni avait également exprimé son soutien à la réconciliation entre les pays arabes et le Qatar. Selon des informations diffusées sur le réseau, une vingtaine de prédicateurs ont été arrêtés.
Chef du courant de la Sahwa
Le cheikh Salman al-Awdah, qui est devenu le chef de file du courant de la sahwa (l’éveil) a activé dans le Comité de défense des droits légitimes, une des premières organisations d’opposition à la monarchie.
En septembre 1994, il a été raflé avec des centaines de membres du courant de la Sahwa – dont les prédicateurs célèbres, Safar Al-Hawali et Nasser Al-Omar, et il restera en prison jusqu’en 1999.
Salam Al Awda a apporté son soutien aux mouvements de contestations dit du «printemps arabe » et il fait partie du Conseil mondial des oulémas dirigé par Youssef Al Qaradhaoui, qualifié de «terroriste » par les saoudiens.