Grève et marche populaire sont prévues mardi prochain à Bejaia, pour soutenir le mouvement populaire. Des partis politiques, des associations et des syndicats ont décidé de durcir le ton envers le pouvoir en place.
Les forces de l’alternative démocratique réunies le mardi 17 septembre et après évaluation de la situation, décident d’appeler à une grève générale suivie par une marche populaire à Bejaia le mardi 24 septembre.
« Durant sept mois de mobilisation nationale, pacifique et unitaire, le peuple a affiché sa détermination à rompre avec le système despotique synonyme d’oppression et de misère, et de fonder une nouvelle république démocratique et sociale où les libertés individuelles et collectives et le progrès social seront garantis », lit-on dans le communiqué.
Il ajoute : « Après avoir joué la carte de la diversion dans un premier temps, le pouvoir n’a pas tardé à dévoiler son jeu où le recours à la force l’a emporté sur la raison. Harcèlement, répression et arrestation tout azimut, sont le lot de la contre-révolution en cours. 0es militants politiques, des symboles de la guerre de libération, des porteurs de l’emblème amazigh et plusieurs activistes sont jetés en prison ».
Pour les initiateurs de cette action, la situation est préoccupante et exige une riposte à la hauteur du défi. « Il est désormais clair que les marches hebdomadaires ne suffisent plus à imposer le rapport de force nécessaires pour en finir avec le système. C’est dans cette logique que nous appelons toutes les organisations Politiques, syndicales, professionnelles, associatives, les corporations et tous les citoyens qui aspirent au changement à œuvrer à la réussite de cette journée d’action qui a pour objectif d’exiger la libération des détenus politiques et d’opinions du mouvement, la levée des restrictions des libertés démocratiques et d’exprimer notre rejet des élections présidentielles »,.
Parmi les signataires de l’appel, figurent le RAJ, le PT, le PST le Cnapeste, le CLA, le Cnes, le Comité des étudiants et autres.Toujours à Bejaia, il ya lieu de noter que 20 présidents d’APC ont décidé de s’abstenir de mettre en place les modalités techniques pour l’organisation des élections présidentielles du 12 décembre 2019. « Nous déclarons officiellement notre refus catégorique à prendre part à cette mascarade électorale », indique un communiqué signés par ces 20 maires.