L’augmentation de la demande en oxygène dans les établissements de santé, suite à la crise sanitaire qui sévit dans le pays, a poussé le ministère de l’Industrie pharmaceutique à réagir pour éviter l’importation de ce produit.
A cet effet, les trois producteurs locaux de gaz médicaux, à savoir Linde Gaz, Sidal (Ex Air Liquide) et Calgaz Algérie, ont été réunis ce mardi par le ministre délégué chargé de l’industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed, pour connaitre les capacités de chaque opérateur et répondre à l’augmentation significative de la demande des établissements de santé.
Lors de cette réunion, il a été relevé que les capacités des deux operateurs ayant l’exclusivité sur ce marché en Algérie, à savoir, Lind Gas Algérie et de Cidal, totalisent une capacité de 170 000 litres par jour.
Selon le ministre, ces deux opérateurs qui livrent aux établissements de santé du gaz liquide et des bouteilles d’oxygène, arrivaient jusque-là à répondre aux besoins. « Mais aujourd’hui avec l’augmentation sensible de la demande ils sont quasiment à flux tendu et doivent se reposer sur le nouvel intervenant qu’est Calgaz », a-t-il indiqué.
L’arrivée de Calgaz Algérie, avec une capacité de production de 150 000 litres par jour va permettre de répondre largement à la demande, selon Lotfi Benbahmed. Le ministre a affirmé, dans ce sens, qu’au niveau de son département, il a été décidé de « mutualiser les capacités de production de ces trois opérateurs pour ne pas recourir à l’importation ».
Calgaz Algérie qui n’avait pas de contrats avec les hôpitaux va mettre à la disposition des autres intervenants ses capacités de production pour pouvoir répondre à l’accroissement de la demande due à la situation épidémique que nous vivons », affirme le Dr Benbahmed.
Pour rappel, le secteur des gaz industriels en Algérie représente un marché juteux pour le secteur de l’industrie mais aussi de la santé. Ce marché est dominé en Algérie par la société Linde Gas Algérie (LGA), une entreprise à capitaux mixtes algéro-allemande.
Pour Calgaz Algérie, c’est un nouvel opérateur privé qui a fait son entrée dans la cour des producteurs de gaz industriels. Cette entreprise émergente a inauguré en 2018 son usine de production d’azote et d’oxygène à Laghouat et une seconde unité à Ouargla.