Hausse des prix du pétrole : l’Algérie toujours confrontée aux déficits budgétaires - Maghreb Emergent

Hausse des prix du pétrole : l’Algérie toujours confrontée aux déficits budgétaires

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La tendance haussière des prix du pétrole, qui ont atteint les 85 dollars le baril, est une bonne nouvelle pour l’Algérie, mais  demeure, par contre,  insuffisante pour équilibrer son déficit budgétaire.

Selon les dernières prévisions  du  Fonds monétaire international (FMI), l’Algérie aurait besoin d’un cours du Brent à 141,6 dollars le baril, pour rééquilibrer son budget en 2021. Le prix fiscal  du  baril  de  pétrole dans la loi de finances 2021 est autour de 40 dollars, alors que pour le PLF 2022, il est prévu à 45 dollars le baril. 

Le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, a indiqué, récemment, lors de la présentation du projet de loi de finances (PLF) 2022 devant la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN), que « l’aggravation du déficit du Trésor, est due à l’augmentation des dépenses budgétaires, estimées à 25 %, qui sera financé en recourant aux mécanismes du Trésor et d’économie du Fonds de régulation des recettes (FRR) ».

Le premier trésorier de l’Etat explique, que les recettes budgétaires pour l’exercice en cours devraient s’établir à 5 858 milliards de dinars, contre 5 114 milliards de dinars à fin 2020, soit une augmentation de 14,5%.

La fiscalité pétrolière recouvrée devrait atteindre 778 milliards de dinars à la fin de l’exercice budgétaire en cours, en raison de l’amélioration des cours du pétrole algérien, le Sahara Blend.cette référence pourrait atteindre en moyenne 65 dollars le baril, contre 41,8 dollars le baril en 2020, selon le Premier ministre. Pour Benabderrahmane, les dépenses budgétaires devraient augmenter à 8 642 milliards de dinars, contre 6 902 milliards de dinars l’année dernière, soit une hausse de 25 %. Il explique ceci, par la croissance des dépenses de fonctionnement, qui ont atteint les 13 %, et ceux d’équipement à 57 %.

Un exercice budgétaire complexe !

Ainsi, le Trésor devrait afficher un déficit de 3 614 milliards de dinars à la fin de l’exercice en cours, contre 2 725 milliards de dinars en 2020, selon l’exposé du Premier ministre.

Selon les estimations du ministère des Finances, qui tiennent compte des niveaux des recettes et des dépenses  budgétaires pour la période allant de 2021 à 2023,  le  déficit  du  Trésor  par  rapport   au  produit  intérieur augmentera de 17,6% en 2021, pour passer à 6,7% en 2022 et atteidre en 2023, près de 15%.

Ainsi, à chaque exercice budgétaire, le gouvernement se retrouve confronté aux difficultés du financement du déficit budgétaire. Selon le think tank du Cercle d’action et de réflexion pour l’entreprise (Care), ce problème à résoudre devient, avec le temps, de plus en plus compliqué non seulement parce que le déficit à combler ne cesse de croître d’année en année, mais aussi parce que les solutions offertes deviennent de plus en plus malaisées à mettre en œuvre ou de moins en moins efficaces ou praticables.

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