Les dernières hausses des prix des matériaux de constructions, ont fait réagir l’Union nationale du patronat et des entrepreneurs (UNPE). Son président, Mohamed Yazid Meliani dénonce une pratique de spéculation de certaines parties.
Selon le président de l’UNPE, il y a une augmentation des prix des matériaux de construction sur le marché national en décalage par rapport aux prix inscrits dans les contrats de marchés publics et les cahiers des charges récents. Ces augmentations concernent, selon lui, le fer, les déchets ferreux, le bois, le plastique et le ciment.
A cet effet, Meliani appelle à l’intervention des ministères des Finances, du Commerce et de l’Industrie pour mettre fin aux spéculateurs qui monopolisent l’acquisition et la commercialisation de ces matériaux auprès des usines. Ce qui occasionne, selon lui, de lourdes pertes pour les entrepreneurs.
Des augmentations qui font subir des pertes aux entrepreneurs
Selon Miliani, les prix des matériaux de construction ont connu au cours des trois dernières années, une hausse sans précédent. « Le fer qui, malgré sa production locale et en quantité suffisante, a vu son prix considérablement augmenté ce qui a fait subir des pertes importantes aux opérateurs économiques », a-t-il expliqué.
Outre ce produit, les déchets de fer ont aussi connu une augmentation, passant de 10 dinars le kilo en 2017 à 38 dinars actuellement, a précisé le président de l’UNPE, en ajoutant que c’est aussi le cas pour les prix du bois, du plastique, des clous et du ciment.
Pour Miliani, la hausse des prix des matières premières « impacte le marché du bâtiment et menace la réalisation des projets » et pourrait également renvoyer les entrepreneurs au chômage technique. « Ceci pousse nombre d’entre eux à geler leurs projets ou changer d’activité ou même déclarer faillite », a-t-il déploré.
Ainsi, le président de l’UNPE demande aux hautes autorités de mettre un terme aux spéculateurs, mais aussi, à réactualiser les prix des matériaux de construction et de les inclure dans les cahiers des charges.