L’association de protection et d’orientation des consommateurs (APOCE) a révélé ce lundi, sur sa page Facebook, que les producteurs de sucre ont « augmenté de 10% les prix destinés aux industriels et opérateurs de l’agroalimentaire.
Contacté par Maghreb Emergent, le président de l’APOCE, Mustapha Zebdi, a d’abord tenu à préciser que cette hausse ne concerne pas les prix de vente en détails qui sont plafonnés par l’Etat.
Mustapha Zebdi, considère par contre que cette augmentation n’est pas négligeable mais plutôt « conséquente ». » Cette mesure décidée par quelques industriels du sucre que nous avons contacté, peut s’avérer dommageable pour le consommateur et avoir des conséquences directes sur les prix des produits transformés, à l’instar des boissons, de la biscuiterie ou encore la confiserie. » A-t-il expliqué.
Par ailleurs, le président de l’APOCE a également évoqué les aspects liés à la régulation de cette mesure. « Nous sommes dans l’obligation d’alerter les autorités, via le conseil de la concurrence qui doit s’autosaisir dans cette affaire, pour mettre en place un mécanisme de régulation decette matière première, afin de préserver le pouvoir d’achat du consommateur, dernier maillon de la chaîne de valeurs », souligne le président de l’APOCE.
Mustapha Zebdi explique notamment que les industriels qui sont à l’origine de cette hausse, affirment que « le prix du sucre a augmenté sur le marché international ces dernière semaines, ce qui a eu pour effet impacté probablement le marché algérien. »
« certains producteurs qui seront sujets à cette hausse avec qui nous avons pris attache, comptent l’assumer, sans pour autant répercuter son coût sur les tarifs de leurs produits » a également déclaré le président de l’APOCE.
Mustapha Zebdi n’écarte pas, cependant, que d’autres augmentation puissent survenir dans certains secteurs, du fait de certaines décisions prises par l’Etat au détriment des opérateurs économiques, et qui justifieraient, selon lui un éventuel « effet dominos » au niveau des prix proposés au consommateur.
Pour rappel, le ministre du Commerce, Kamel Rezig avait exhorté en avril 2020 « les industriels de la filière sucre à revoir à la baisse le prix de ce produit ». En contrepartie, l’Etat s’engageait à garantir à ces professionnels, « toutes les facilités, l’accompagnement et la coordination dans le processus de fabrication et de transformation du sucre, afin de réduire le volume des importations des matières premières ».